« Cent fois » : Minuit Machine se réinvente avec son nouveau single

Depuis ses débuts en 2013, Minuit Machine a toujours été en mouvement. D’abord façonné par un duo créatif, le projet s’est réinventé sous une forme solo après le départ d’Hélène de Thoury. Entre fidélité à son ADN musical et exploration de nouvelles directions, Amandine Stioui, l’artiste derrière Minuit Machine évoque avec sincérité les défis et les inspirations de cette transformation. Dans cette interview, elle revient sur son premier album solo, l’introduction du français dans ses textes, sa collaboration avec RAUMM, et les horizons qu’elle souhaite encore conquérir.

Minuit Machine a beaucoup changé depuis 2013, notamment récemment en passant de ta collaboration avec Hélène de Thoury à un projet en solo. Comment cette transition a-t-elle influencé ta vision artistique et l’identité musicale de Minuit Machine

Depuis le début, Minuit Machine n’a jamais cessé d’évoluer. Quand on était en duo (jusqu’en 2022), on créait à deux, ce qui demandait de trouver un équilibre entre les influences d’Hélène et les miennes. C’est vraiment ces compromis qui ont donné naissance au son hybride de Minuit Machine et à l’identité du projet. Mais parfois, j’avais aussi l’impression qu’on se limitait un peu dans la création, justement parce qu’il fallait composer avec nos goûts, qui, au fil des années, s’éloignaient de plus en plus.
Quand Hélène est partie, j’ai décidé de continuer le projet en solo. Pour moi, c’était important de faire vivre l’ADN de Minuit Machine tout en m’appropriant pleinement ce que ça allait devenir. J’avais envie que la transition se fasse en douceur. Alors, pour mon album solo, j’ai vraiment essayé de garder cette identité musicale tout en y mettant ma patte, mes influences, et surtout, toutes mes émotions.

« Cent Fois » marque une nouvelle évolution avec l’introduction du français dans vos textes. Qu’est-ce qui t’a poussé à écrire dans cette langue pour la première fois, et en quoi cela a-t-il transformé ton processus créatif ?

Je crois que j’ai toujours rêvé d’écrire en français, tout en étant persuadée que je n’en serais pas capable. L’écriture, pour moi, c’est super intime. Je mets beaucoup de moi dans mes textes, et écrire dans une langue étrangère m’a sans doute toujours permis de prendre un peu de distance avec ce que je raconte.
En plus, j’ai grandi dans une culture très anglo-saxonne, donc écrire en anglais s’est fait tout naturellement.
Mais pendant la production de l’album, j’ai ressenti ce besoin d’écrire en français, de briser un peu ces barrières, comme si ça me permettait de me connecter encore plus à ma musique. Au début, ça m’a fait tout drôle de m’entendre chanter en français, je trouvais que ma voix sonnait différemment. Mais au final, j’ai vraiment adoré l’expérience !

Tu as collaboré avec RAUMM pour plusieurs titres de cet album. Comment cette collaboration a-t-elle enrichi ton son, et quels aspects de ta musique as-tu voulu développer avec cette nouvelle approche ?

Travailler avec RAUMM a été une expérience incroyable ! On a une connexion musicale dingue, et il a tout de suite capté la direction que je voulais prendre.
Il m’a énormément aidée dans cette fameuse transition, et c’est exactement pour ça que je tenais à bosser avec lui. J’adore collaborer avec d’autres musicien·nes, ça apporte toujours une nouvelle énergie : les idées fusent, et ça aide à dépasser certains caps qui peuvent être compliqués à franchir quand on bosse seul·e.
J’ai aussi tendance à avoir des blocages parfois, ce truc où je ne suis jamais satisfaite de mes compos. Avoir un regard extérieur, ça aide vraiment à faire le tri entre les idées constructives et celles qui ne mènent à rien.

Avec l’album à venir et ce mélange d’introspection et d’affirmation de soi, quels horizons souhaites-tu explorer à l’avenir ? Quels sont les prochaines échéances pour Minuit Machine ?

J’ai vraiment envie de continuer à faire évoluer la nouvelle identité musicale de Minuit Machine, d’aller encore plus loin dans les mélanges de styles et de creuser des thèmes qui me tiennent à cœur. La musique, c’est ma thérapie : elle m’aide à avancer, à comprendre certaines choses, à dépasser mes blocages. Et bien sûr, il y a tout l’aspect live qui me passionne. C’est la première fois que je monte un show d’une telle ampleur, et j’ai la chance d’être entourée d’une équipe incroyable. J’ai tellement hâte d’être sur scène pour partager ces nouveaux morceaux avec le public.
D’ici là, deux singles (dont Cent Fois) sortiront en janvier et février, et l’album arrive en mars ! Une tournée se prépare aussi, avec un nouveau live donc, de belles dates que nous allons annoncer, et notamment ma release party le 20 mars au Badaboum (infos ici).