Coucou, c’est la team Friction !
Pour ne rien vous cacher, on est un certain nombre dans l’équipe à penser que les élections sont loin d’être un moyen efficace de changer la société. Néanmoins… c’est un peu la merde là.
La perspective d’un gouvernement d’extrême-droite n’a jamais été aussi crédible. Les élections législatives des 30 juin et 7 juillet ne permettront pas d’abattre le capitalisme et l’hétérosexualité… mais un gouvernement RN aura des conséquences horribles. Bien plus horribles que ce que fait déjà Macron.
On pense aux politiques déjà maigres de lutte contre les discriminations qui pourraient tout simplement disparaître. On pense aux subventions aux associations LGBTI qui seront coupées. On pense à la loi transphobe adoptée par le Sénat qu’une majorité RN à l’Assemblée reprendra sans aucun doute. On pense à la libération des discours homophobes, racistes, transphobes, sexistes qui auront des conséquences très concrètes en matière de discriminations et de violences.
Et face à ça, on n’a pas le temps pour la sidération et le désespoir. On a en réalité moins de trois semaines pour faire en sorte que ce scénario catastrophe soit évité. Et toi, lecteurice de Friction, tu peux peut-être agir. Quelques idées en vrac de trucs qu’on peut faire :
- Faire pression sur les partis de gauche pour qu’ils s’unissent. Le mode de scrutin fait que la gauche divisée dans une circonscription, c’est la garantie d’un duel macroniste-RN au second tour (et vu la popularité de Macron, d’un·e député·e RN à l’arrivée) : là, aujourd’hui, c’est le moment d’interpeller les sections locales des partis de gauche — que ce soit sur Instagram, Twitter, par email, en allant taper à leur porte — pour leur dire de ravaler leur fierté mal placée et s’unir.
- S’assurer d’être là pour voter les 30 juin et 7 juillet… ou faire une procuration. Il suffit de s’inscrire en ligne ici et de passer 10 minutes dans un commissariat pour la valider. Si tu ne ne sais pas à qui donner votre procu, les partis de gauche ont des sites pour te mettre en relation avec quelqu’un (par exemple : FLI, Écolo).
- Militer pour faire élire le/la candidat·e de gauche de ta circonscription. Ok, c’est peut-être un vieux apparatchik socialiste… mais c’est mieux qu’un nazi. Les campagnes locales ont besoin de gens pour distribuer des tracts, faire du porte à porte, passer des coups de fil : contacte-les.
- Convaincre tes potes de voter. Oui, plein de candidat·e·s sont nul·les et oui ça fait chier de voter juste pour éviter le pire… mais voilà, on en est là, on l’a pas choisi mais on peut pas ne rien faire.
Est-ce que ça va suffire ? Non. Peut-être qu’on évitera un gouvernement de fachos… cette fois. Mais ce n’est qu’une bataille. Plus que jamais, militer est primordial : dans des partis, des syndicats, des collectifs… aujourd’hui et dans les années qui viennent.