Durant les JO, du 24 juillet au 10 août, La Station — Gare des Mines ne sera pas une fan zone de plus mais un fan zoo réunissant toute une faune bigarrée et festive d’oiseaux de nuit et de créatures diurnes 4 jours par semaine, dès la tombée du jour, entre plein air et dancefloor intérieur. Avec plus de 50 djs et performers de Paris et ses environs, le programme brasse les genres (de l’EBM au dancehall) et les communautés, mettant à l’honneur la vivacité des scènes électroniques et dansantes locales. Pour l’occasion, La Station a confié les rênes de la programmation à l’incontournable Crame que nous avons rencontré.
Est-ce que tu peux nous expliquer le nom Fan Zoo ?
Le Fan Zoo, c’est un jeu sur le concept de fan zone des grandes manifestations sportives. On propose aussi de se rassembler en nombre, mais pas pour mater du sport. Et comme le dit le philosophe Mr Oizo, « vous êtes des animaux ».
Pourquoi avoir décidé d’organiser un ensemble d’événements qui prennent à rebours l’imaginaire sportif des JO ?
La Station est un lieu à la marge, et ça se verifie aussi lors de cette grande célébration. Le Fan Zoo n’est pas spécialement une proposition anti-JO, c’est juste qu’on est là et qu’on a nos besoins primaires, à savoir écouter de la bonne musique, boire des coups en bonne compagnie, chiller en admirant le soleil se coucher sur la mer de béton, danser jusqu’au matin… Il faut le voir comme une permanence du service public, du mercredi au samedi pendant trois semaines.
Est-ce que justement l’organisation des JO en Île de France impacte la fête pendant ces mois estivaux ?
À titre personnel, je ne sais pas trop comment les JO vont impacter la vie quotidienne et plus spécifiquement la fête. Est-ce qu’on va être dans une capitale plus festive et plus excitante que ne l’est Paris en été d’habitude ? Ou est-ce qu’on va chercher des refuges pour échapper à l’ambiance JO ? Le Fan Zoo est là dans les deux cas.
À qui s’adresse cette série d’événements ? Pourquoi ?
Le Fan Zoo s’adresse d’abord aux personnes qui connaissent et aiment la Station, en leur proposant un lieu de rendez-vous quasi quotidien, augmenté par rapport à ce qu’iels connaissent déjà (les jours d’ouverture élargis, la transformation de l’espace extérieur géant en biergarten, etc.). Et il s’adresse aussi à des personnes qui débarquent (d’ailleurs en France , de l’étranger) et qui pourraient se reconnaître dans ces musiques, cette esthétique, ce combo biergarten et dancefloor et cette attitude à la fois accueillante et sharp.
Comment as-tu conçu la programmation de Fan Zoo ?
C’est une programmation axée sur les DJs, sur les talents des DJs qu’on a la chance d’avoir à Paris. Pendant les JO comme tout le temps, support your local scene! Chaque soir, une couleur musicale sensiblement différente est à l’honneur, house, ebm, rave, trance, ambient… tout en mélangeant les crews et les communautés de notre quart-nord-est parisien bien aimé. J’ai envisagé cette programmation comme un concentré de ce que je trouve cool et excitant à Paris en ce moment. Bien sûr, comme c’est la Station et comme c’est moi, les meufs et autres queers sont présent·es en grande proportion dans les line-ups.
Quels sont les temps forts de cette programmation ?
Les soirs de week-ends sont un peu spéciaux car on commence à 18h et on finit à 6h30. Le dernier soir, le samedi 10 août, avant de laisser l’équipe de la Station souffler un peu, on va vraiment tout lâcher dans la partie club avec Panzer, Minuit Machine et Pepiita, et la délicieuse Rue Saint-Dénis en host.
Qu’est-ce que tu pourrais dire à celleux qui hésitent encore à venir chiller à la Station pendant cette période ?
Dans l’espace intérieur, le dj booth sera placé au centre du dancefloor, avec un grand podium derrière les DJs pour faire les belles.
Fan Zoo, du 24 juillet au 10 août, La Station — Gare des Mines