Prouvant qu’elle est aussi à l’aise derrière les platines qu’en studio, Marina Trench, l’une des DJ et productrices de house française les plus remarquées de ces dernières années sort du dancefloor avec un EP pop/house chanté en français. Une série de remixes plus adaptés au club signés Gerd Janson, Earl Jeffers et Tatyana Jane, est prévue pour le 17 Février.
Salut Marina, est-ce que tu peux revenir pour nous sur ton parcours ? Tu es à la fois une DJ reconnue et une productrice de house remarquée…
Hello Friction MAG, enchantée et ravie de discuter avec vous! Exact, je mixe et je compose de la musique électronique, j’ai aussi lancé mon label Sweet State fin 2021 et les remixes qui arrivent prochainement marquent la troisième sortie du label. Brièvement, cette aventure avec le Djing a commencé autour de 2011-2012, j’étais étudiante à ce moment là aux Beaux-Arts de Bordeaux. Je chinais déjà des disques depuis quelque temps et j’avais donc une petite collection de vinyles et aussi des amis qui avaient du matériel pour mixer. J’ai commencé par essayer de mixer entre potes à Bordeaux et puis progressivement il y a eu mes premiers warms up dans les clubs, quelques closings et des petites dates dans des soirées underground dans la région. Ensuite vers 2015 je suis revenue à Paris ma ville natale, et tout s’est un peu accéléré. Il y a eu de plus en plus de demandes pour mixer et j’ai vraiment eu l’impression de passer une étape concrète autour de 2017-2018 quand j’ai décidé de me consacrer entièrement à cette aventure et que j’ai eu ma première expérience avec une agent sérieuse. Côté production c’est en 2015-2016 que j’ai commencé à m’intéresser à la composition de musique sur ordinateur. J’ai sortie mon premier EP sur le label Deeply Rooted de Dj Deep en 2019, puis dans la foulée en 2020 un EP sur Wolf Music et en 2021 chez Heist Recordings.
Comment est-ce que tu définis la house music toi ? Quelles sont tes influences ?
La House Music pour moi c’est gorgé de cette énergie puissante qui appelle inévitablement à danser, s’aimer et presque à communier ensemble sur le dance floor. [rires] Il y a un coté ultra chaleureux dans la House et ses influences qui viennent des racines de la musique noire-afro-américaine comme la soul, le jazz, funk, disco etc.
Mes influences sont devenues de plus en plus variée avec le temps, j’écoute divers styles de musique et les nouvelles scènes m’attirent toujours. Mais, mon premier amour est pour la House qui vient des 90’s, toute la vibe outre atlantique comme la House des MAW, Kerri Chandler, Ultra Naté, Cajmere, Tony Humphries, Mike Huckaby, Ron Trent, Louie Vega & Anané… et aussi la House UK aux couleurs plus Garage. A l’époque je me suis beaucoup entraînée à jouer avec des disques issus de labels anglais comme Subwoofer , Nice’N’Ripe, 4 Liberty Records Ltd …
Peux-tu nous parler du titre de l’EP ? Est-ce un jeu de mots.. ?
« Imperméable en été » ahah non ce n’était pas mon intention première de faire un jeu de mots, malgré tout je comprend qu’il puisse en paraitre un! Pour moi ce titre il est « chantant », c’est une association de mot un peu enfantine qui m’évoque un univers espiègle et un peu osé.
Le morceau « L’Orage » est plutôt orienté club. Qu’est-ce qui fait danser les gens selon toi ?
Je pense que la structure de ce morceau permet une accroche en club, il y a quelques breaks qui marchent bien, une forme de tension dans l’énergie du track et aussi une bassline très présente voir englobante – c’est peut-être que l’ensemble de ces éléments fait danser les gens!
Peux-tu nous parler des remixes prévus pour le 17 février ? Comment s’est effectuée la collaboration avec les différents artistes qui participent à l’EP ?
C’est un projet qui me rend très joyeuse cet EP de remixes car je suis une grande fan de chaque artiste, c’est une collaboration de rêve de les avoir tous les trois à bord pour cette sortie! Chaque remixes amènent une nouvelle histoire à l’EP car ils ont tous travaillé les remixes avec leur propre touche et sensibilité, ce qui donne un résultat très varié. Pour moi, Gerd Janson est l’un des artistes les plus légendaires de la scène électronique, j’étais tellement heureuse quand il a accepté de faire le remix. Earl Jeffers à un talent particulier pour nous plonger dans son monde coloré et vibrant, j’ai toujours aimé jouer sa musique aux sonorités à la fois Deep et dansant. Et Tatyana Jane est l’une des artistes montantes les plus intéressantes de la scène française. J’adore son style qui mélange les influences du breakbeat, de la techno et de l’afro-futurisme.
Quand pourrons-nous te voir à Paris ? Et ailleurs ?
Ces prochains mois vous pouvez me retrouver un peu partout en France ahah. En mars je serai aux Arcs pour le festival Electronic Peak à la montagne, à Bordeaux je jouerai à l’Aréna Arkéa, à la Rochelle un show est prévu à La Sirène. En Avril des shows à Paris, Nantes, également je serai présente au Printemps de Bourges et plus tard Nuits Sonore à Lyon, ou encore Toulouse, Montpellier, Cannes. C’est partie pour une belle ride!
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