
Dans la team Friction, une partie a fait ses gammes militantes sur les internets. L’autre a appris à l’ancienne, en manif et dans les orgas de jeunesse. Ces dernières années, on s’est toustes éduqué·e·s sur Twitter ou insurgé·e·s sur Instagram.
Et s’il est indéniable que le militantisme queer, féministe, antiraciste voire syndical du 21e siècle doit beaucoup aux réseaux sociaux, on ne peut pas dire que l’expérience a toujours été joyeuse. De Friction aux collectifs militants en passant par les organisateurices de soirées : on a toustes vu des nichons censurées sur Insta, des comptes sauter pour avoir osé écrire le mot « pédé », on a toustes essayé de contourner les algorithmes LGBTphobes (sans succès) et on est nombreux·ses à être saoulé·e·s.
Et on se pose la question : face à la montée des eaux et des fachos, comment militer en 2025 ? Maintenant que plusieurs réseaux sociaux dévoilent leur limite nazisme, comment créer et s’approprier des canaux d’informations autonomes et efficaces ? Comment vivre et visibiliser les expressions queers ? Doit-on réinvestir les formes de lutte « traditionnelles » ou tout doit-il être réinventer ? Face à la culture du doomscrolling et de l’indignation passive, comment faire communauté ?
Pour ce premier numéro de son nouveau format, Friction Magazine désire poser toutes ces questions à celleux qui font l’activisme et l’art militant d’aujourd’hui… et demain.
Et plus que jamais, nous avons aussi envie de vous donner l’occasion de vous exprimer et d’échanger avec nous. Militer en 2025, qu’est-ce que ça veut dire pour vous ? Envoyez-nous vos articles, textes de fiction, poésies ou simples idées à hey@friction-magazine.fr (si possible avant mi-mars).