Le collectif le plus chaud d’Île de France, les Sœurs Malsaines, propulse aujourd’hui le nouveau son de sa résidente FAAST en exclu sur Friction. Pour l’occasion, on a essayé d’en savoir un peu plus. Rencontre.
Est-ce que tu peux te présenter et nous parler de ton parcours ?
Mon parcours a eu de nombreux virages, des chemins sinueux où la musique et l’adrénaline se sont croisées. Née malentendante de l’oreille droite, j’ai dû composer avec ce défi pendant mon enfance. Des opérations et beaucoup de rééducation m’ont aidée à surmonter cet obstacle grâce à la musique, une rééducation qui a fait de moi celle que je suis aujourd’hui. Ce lien avec la musique m’a amené à l’apprentissage du piano puis j’ai gratté quelques accords de guitare au collège, mais faute de temps, j’ai mis ça de côté. C’est à la fin du collège que la musique électronique a frappé à ma porte, grâce aux potes de mon frère qui m’ont fait découvrir leurs univers. C’était une vraie révélation.
J’ai plongé dans les méandres de l’électronique en téléchargeant Ableton sur mon ordi. J’ai commencé à bidouiller, mais mes créations n’ont jamais vraiment quitté ma chambre. Le déclic est survenu à Bordeaux, dans une soirée où j’ai présenté un vinyle au DJ. Il a adoré mon choix et m’a lancé un défi : essayer de mixer. Ça a été le feu vert. J’ai foncé acheter un contrôleur et j’ai démarré sur les chapeaux de roues. Ma première perf sur la terrasse de l’Iboat a été comme un premier virage franchi à toute vitesse.
En débarquant à Paris, j’ai appuyé sur l’accélérateur. Investissement dans le matos, rencontres, et intégration au collectif WAKE Paris, un des premiers collectifs qui prônait la présence des femmes dans le game Parisien.
Ma passion pour la vitesse et les caisses m’a inspiré mon nom de scène, FAAST. À Paris, j’ai principalement jouer pour la scène queer, mixant pour des collectifs et récemment rejoint les Soeurs Malsaines. Ces virages ont été des occasions d’exprimer ma créativité et de défendre des causes qui me tiennent à cœur, tout en gardant le cap vers une musique inclusive et vibrante.
Qu’est-ce qui t’a inspiré pour cette track ?
‘Neon’ est une track captivante qui évoque l’effervescence des lumières néon sous les bolides. Ce son fusionne l’énergie brute de la trance à l’atmosphère enivrante de la psy, transportant l’auditeur au cœur de courses urbaines fast & furieuses.
Dans quel état d’esprit doit-on être pour l’écouter ? Qu’as-tu envie de susciter comme émotions ?
Entre basse galopante et mélancolie, ‘Neon’ est le parfait club tool à jouer en peak time pour maintenir l’essence palpitante du club.
C’est aussi la track parfaite à écouter en voiture, au volant, c’est là où je puise mes plus grandes inspirations, un son qui incite au voyage inspiré par les paysages, ça a un effet thérapeutique sur moi, je me dis que ça peut l’être au travers de ma musique pour d’autres ?
Quels sont tes projets pour la suite ?
Pour 2024, en dehors de mes dates je veux poursuivre sur un bon rythme de production et ne plus me mettre de barrières sur les genres et partager ce que je fais en fonction de mes humeurs et inspirations, j’ai plusieurs projets prévu en sortie et également un EP en préparation. L’important pour moi c’est de faire et continuer d’apprendre.