Le trio pop français WE AE MAJØR s’est formé sur les bancs d’une école de cinéma. Medhi, Romain et Jonathan ont créé leur propre studio dans lequel ils ont pu produire des titres pour d’autres artistes. En mars dernier, ils se lancent et sortent leur premier EP sous leur nom « Røøm 593 ». Le groupe, désormais signé sur le label LaBrea Music pour Wagram Music, sort un nouvel EP « Ghøst », ce vendredi 6 octobre. On a rencontré Mehdi, l’un des membres du groupe, pour en savoir plus. Interview.
Friction : Vous êtes un tout jeune groupe puisque vous vous êtes fait connaître en mars dernier avec Room 593. Comment en êtes-vous venus à la musique?
Mehdi de WE ARE MAJØR : En réalité on a commencé la musique au milieu des années 2000, on a tous tourné dans des groupes de rock, pop au lycée et même par la suite. Du coup on est plutôt habitués des scènes françaises certains d’entre nous ont même tourné en Europe parfois même jusqu’au Japon. Nous sommes plus de cette génération qui a commencé « dans le garage » des parents, on jouait live.
Pour ce qui est du studio, cela fait plusieurs années, depuis l’époque de l’école de cinéma, qu’on a commencé à s’enregistrer nous-mêmes, puis un jour on a décidé d’écrire des chansons pour d’autres artistes et certaines de ces chansons nous plaisaient tellement qu’on a décidé de les garder pour nous, c’est comme ça qu’est né WE ARE MAJØR. Pour résumer en essayant de trouver une couleur musicale pour les autres on a trouvé notre propre couleur. Ce qui est intéressant c’est que les profils artistiques de chaque membre sont complémentaires, Romain et moi avons vraiment un coté producer tandis que Jon a une vraie casquette d’instrumentiste ce qui fait qu’on ne s’impose aucune limite dans notre musique.
Mehdi : C’est clair que l’image a une place très importante dans notre projet, mais je pense que c’est hyper important pour n’importe quel artiste aujourd’hui. Le truc c’est qu’on a été bercé par la pop culture et on a bouffé des images depuis qu’on est gosses, du coup notre imaginaire puise clairement dans le cinéma et dans la pop culture en général. De mon coté je suis vraiment amoureux de cinéma et bien sûr que l’on peut faire un lien avec nos études. On l’a étudié, on en a appris les codes, et notre envie de créer ne se cantonne pas à la musique simplement, on souhaite plonger les gens dans un univers, qu’ils y retrouvent nos obsessions, nos rêves, nos angoisses et nos joies et les clips ainsi que l’image en général est le meilleur moyen d’accompagner notre musique afin de communiquer tout ça.
Mehdi : Comme je disais on vient de la scène, du coup on essaye d’insuffler cette énergie pure, ce côté rock, dans notre musique, je pense qu’on entend clairement cette influence surtout avec cette tendance aux « breakdowns » ce côté changement dramatique qu’on a dans certaines de nos chansons. Du coté mélodies, on est autant fan de pop TOP 40 que de choses plus confidentielles et pointues, on essaie donc de mélanger cette efficacité pop avec des arrangements un peu plus complexes. J’aime aussi développer le côté éclectique, je pense qu’on est pas obligés de faire que des morceaux pop, ou que des morceaux électro, ou que des morceaux r’n’b, je pense que la cohérence sur un disque ne provient pas forcement du style, mais plus des lyrics, de la voix et de la manière d’amener les mélodies. Le truc c’est qu’on aime vraiment tous les styles de musiques et que pendant des années on a appris à écrire des chansons dans pleins de styles différents donc on est influencés par la musique en général. Après en fonction des périodes et de ce qu’on écoute à un moment précis les styles de productions vont être différents. Si on écoute beaucoup de rap au moment où on écrit une chanson, il y a des chances que tu retrouves cette influence dans cette chanson… Le but étant de casser les barrières et de proposer de la bonne musique tous styles confondus mais avec notre touch bien sûr…
Pourquoi avoir fait le choix de chanter en anglais?
Mehdi : On a choisi de chanter en anglais, car notre culture musicale de même que notre imaginaire est principalement constitué de références anglo-saxonnes. La majorité de la musique qu’on écoute, des films que l’on regarde, des shows tv etc.. provient des USA ou de l’Angleterre. Pour nous c’est naturel de travailler dans cette langue, le coté direct de la langue me plaît bien aussi, cette tendance à exprimer les choses de manière plus stricte m’intéresse et me correspond bien.
Quelle est la suite pour WE ARE MAJØR ? Des dates en vue?
Mehdi : La suite pour nous c’est de continuer à passer notre vie dans notre studio et continuer à écrire et produire de la musique pour préparer notre prochain projet…
Continuer de développer notre image et faire vivre cette musique à fond… On a aussi très hâte de remonter sur scène, c’est un peu la motivation ultime pour nous, de présenter notre son et donner le maximum sur scène..
Si je vous dis « friction », qu’est-ce que cela vous évoque?
Mehdi : Le mot friction ne me fait penser à rien en dehors de sa définition propre, en revanche le mot me fait penser à « fiction » et du coup le mot fiction me parle beaucoup plus comme je disais. J’aime m’inspirer de la fiction pour écrire. C’est un des meilleurs moyens pour moi de m’évader, me plonger dans un univers de fiction. Et là où ça me fascine le plus c’est lorsque la fiction et la réalité se confondent. Là, c’est sublime ! Par exemple je conseille à vos lecteurs [lectrices ndr] de se plonger dans un docu incroyable sur Netflix « Tickled » qui parle de vidéos de garçons qui se font chatouiller en vidéo… ça paraît bizarre mais c’est fascinant. Un exemple parfait où la réalité dépasse même la fiction.
L’EP GHØST sort demain, vendredi 6 octobre, pour plus d’infos, check WE AE MAJØR sur Facebook ici et sur Instagram là.