En 2014, Kriistal Ann et Toxic Razor, créent à Athènes le duo Paradox Obscur. Iels font partie des rares groupes de musique électronique à enregistrer leurs albums en live, sans utiliser de traitement numérique sur PC. Le duo tient à garder cette ligne directrice qui fait vivre à leurs auditeurices une expérience directe avec le son.
Leur nouvel EP «Auto Reverse» sort le 16 juin chez WARRIORECORDS. Il est composé de 5 morceaux, interprétés en français et en anglais. «Auto Reverse» est un disque qui donne envie de danser, avec des compositions aux synthétiseurs électroniques qui font référence autant à l’electroclash qu’à la synth-pop. Paradox Obscur a dévoilé ce mercredi 14 juin le clip de Présage. C’est à l’occasion de cette sortie que nous les avons rencontrés.
Pouvez-vous vous présenter brièvement à nos lecteurs ?
Bonjour et merci beaucoup pour l’invitation !
Nous sommes Paradox Obscur et nous proposons de la musique électronique de danse enregistrée exclusivement avec des synthétiseurs matériels et des boîtes à rythmes.
Vous aimez enregistrer vos albums en live. Pourquoi ce choix original pour un groupe de musique électronique ?
Lors de l’enregistrement, nous aimons avoir un flux live dans notre son, c’est comme faire une répétition où nous gardons les parties les plus intéressantes et ensuite nous travaillons sur les idées primaires jusqu’à ce que nous atteignions le résultat désiré.
Parfois, cela peut prendre beaucoup de temps car nous n’utilisons pas de DAW et certaines parties doivent être enregistrées encore et encore pour que le timing et la synchronisation soient parfaits, mais à la fin, c’est très libérateur et exaltant.
Nous aimons exprimer nos projets musicaux par l’interaction en direct avec nos instruments, en tournant un bouton, en frappant un accord ou en jouant un solo de synthétiseur qui prend vie en fonction de notre humeur intérieure au moment où nous enregistrons et jouons une partie musicale.
Votre musique rappelle les années 80. Comment décririez-vous votre musique ?
Nous la décririons comme de la musique électronique de synthétiseurs.
Les années 80, 90 ou même des formes plus modernes font toujours partie de notre palette et de nos plaisirs d’écoute.
Quelles sont vos sources d’inspiration ? Quels sont les principaux thèmes qui traversent votre musique ? Comment procédez-vous pour écrire un morceau ?
L’inspiration peut venir après avoir jammé en studio, les synthétiseurs peuvent offrir une large palette de sons et d’ambiances, on a parfois l’impression que ces formes d’ondes peuvent vous dévorer, vous attirant dans leur spirale profonde et sans fin de synthèse, vous appelant à leur donner vie pour dominer ce monde psychotique.
Les thèmes principaux ? Eh bien, il suffit de charger notre énergie pure et exaltante pour dominer le dancefloor.
L’écriture d’un nouveau morceau varie d’une fois à l’autre : nous pouvons commencer par une ligne de basse ou un accord de synthé de base, puis ajouter les paroles et les lignes vocales, ou d’abord faire un battement de tambour primitif pour obtenir le bon groove où nous pouvons jammer quelques riffs de synthé, ou dans l’autre sens, avoir les paroles et écrire d’abord la mélodie vocale qui peut aider comme un guide pour commencer la partie musicale.
Tout dépend de l’humeur dans laquelle nous nous trouvons au moment où nous entrons dans le studio pour composer et enregistrer.
Mais une fois que l’idée principale est fixée, la chanson nous conduit d’elle-même jusqu’à ce qu’elle prenne sa forme finale.
Votre nouvel EP sortira en juin chez WARRIORECORDS. Comment en êtes-vous venus à travailler avec ce label ?
WARRIORECORDS est entré en contact avec nous, probablement parce que nous avions l’air tellement Alien que nous avons éveillé leur intérêt haha ! C’est par une chaude après-midi d’avril que Rebeka Warrior nous a contactés sur les réseaux sociaux et après quelques discussions, elle nous a proposé de collaborer sur un EP qui sortirait sur WARRIORECORDS et son équipe restreinte. Nous aimons beaucoup le style alternatif du label, le fait qu’ils ne s’en tiennent pas à des sons stéréotypés et qu’ils soutiennent la diversité. Il y a eu une connexion instantanée et une appréciation mutuelle entre nous.
Les paroles de vos chansons sont tantôt en anglais, tantôt en français. Pourquoi avez-vous choisi ces langues ?
Nous avons toujours aimé interpréter dans différentes langues. Dans le passé, nous avons eu des chansons en grec, en allemand et récemment, nous avons sorti un nouveau single en espagnol. Cela dépend aussi de l’humeur de chaque morceau. La musique est une langue internationale et nous devrions la considérer comme telle.