L’EXISTRANS 2018 se déroulera le samedi 13 octobre 2018 à partir de 14h Place Stalingrad (75019 métro Jaurès et Stalingrad). C’est important d’y aller pour toutes les raisons énoncées dans ce communiqué (copier-coller du texte qui se trouve sur facebook)
LA FRANCE EXPULSE, MUTILE
ET PRÉCARISE LES PERSONNES TRANS ET INTERSEXES !
La France en 2018, c’est le meurtre normalisé de Vanessa Campos, femme trans travailleuse du sexe et migrante abattue au bois de Boulogne dans la nuit du 16 au 17 août par une bande signalée de longue date aux autorités inertes par les travailleuses du bois.
C’est aussi le raid policier organisé dans la nuit du 5 mars au bois de Vincennes en plein lancement du Sidaction, avec déploiement de chiens et d’un commissariat mobile à la clé, pour mieux traquer les travailleur·euse·s du sexe nigérian·e·s.
La France en 2018, c’est l’adoption le 1er août à 100 voix contre 15 du projet de loi raciste Asile et Immigration, qui promet de priver de recours des demandeur·euse·s d’asile trans et intersexes déjà livré·e·s en pâture à la subjectivité des agent·e·s chargé·e·s de statuer sur la crédibilité de leur « récit de vie », d’allonger la durée de rétention administrative et d’expulser des personnes séropositives vers des pays où elles seront en danger de mort, faute de traitements et de suivi disponibles.
C’est aussi l’absence totale de remise en question institutionnelle au lendemain de la publication par Médecins du Monde, le 12 avril, des résultats accablants de l’enquête inter-associative nationale sur le bilan de la loi d’avril 2016 « visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées ». 38% des sondé·e·s rapportaient des difficultés accrues à imposer le port du préservatif, associées à une exposition accrue aux risques de contamination VIH et autres IST. 63% signalaient des conditions de vie dégradées, tandis que 70% déploraient une détérioration de leurs relations avec la police, de par l’utilisation d’arrêtés municipaux comme outils de répression et la multiplication des contrôles au faciès.
La France en 2018, c’est le silence assourdissant des ministères de la Santé et de la Justice face à la campagne nationale pour l’arrêt des mutilations sur les enfants et adolescent·e·s intersexes lancée le 10 septembre par le Collectif Intersexes et Allié.e.s – OII France. Alors que la DILCRAH, la Commission nationale consultative des droits de l’homme, le Conseil d’État et le Défenseur des droits se sont rangés derrière les avis de l’ONU et d’organismes internationaux tels que Human Rights Watch et Amnesty International pour demander l’arrêt des examens invasifs, du « suivi » psychiatrique imposé, des « traitements » hormonaux non consentis et des interventions chirurgicales superflues opérées sur les enfants et adolescent·e·s intersexes, les protocoles médicaux français continuent à recommander ces pratiques – et les équipes médicales à les appliquer.
C’est aussi la toute-puissance tranquille d’un psychiatre de la Société Française d’Étude et de prise en Charge de la Transidentité, qui, de début 2017 à mi-2018, a soumis tout·e potentiel·le· patient·e trans à un questionnaire illégal et hautement intrusif, en présentant son initiative comme un acte de bienveillance destiné à abréger les délais d’attente vertigineux pour l’obtention d’un premier rendez-vous à l’hôpital Sainte Anne. Loin d’être un incident isolé, cette situation est symptomatique du vide juridique béant en matière d’autodétermination et d’accès aux soins des personnes trans dans le système médical français.
CONTRE cette France méprisante, qui dédaigne l’expertise de terrain et les revendications unitaires de ses associations et collectifs,
CONTRE cette France irresponsable qui n’a que faire des recommandations de ses propres institutions et des organisations internationales de défense des droits humains et de lutte contre le VIH/sida,
CONTRE cette France inhumaine qui expulse, mutile et précarise en toute impunité les personnes trans et intersexes,
CONTRE CETTE FRANCE RACISTE, PUTOPHOBE, TRANSPHOBE ET INTERPHOBE,
MARCHONS ENSEMBLE LE SAMEDI 13 OCTOBRE 2018 POUR FAIRE ENTENDRE NOS VOIX, AVEC LE SOUTIEN DE TOU·TE·S NOS PROCHES ET ALLIÉ·E·S.
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PREMIERS SIGNATAIRES :
· Organisations trans et intersexes :
Acceptess Transgenres, Ædelphes Caen, Ædelphes Rennes, Association Nationale Transgenre, C’est Pas Mon Genre, Chrysalide Asso, Clar-T, Collectif Intersexes et Allié.e.s – OII France, TRANSGRRRLS, Fédération Trans et Intersexes, Genres Pluriels, Groupe d’Entraide Transgenre et Intersexe Normandie (GETIN), Association Marsha, L’Amicale Radicale des Cafés Trans de Strasbourg, Observatoire Des Transidentités, Normandie Auto-Support Trans, Ouest Trans, Association OUTrans, ReST – Réseau Santé Trans, Spectres, T-Time, Trans-Act, TRANS INTER action
· Organisations alliées :
Act Up-Paris, A Jeu Egal, Actis – Association, Afrique Arc En Ciel, Afrique Avenir, AIDES, Angel Montpellier, BAHAM Arts, Bi’Cause, Centre lgbt de vendée, Centre LGBT Paris-ÎdF, Burn Out – Collectif, Collectif Irrécupérables, Collectif Lesbien Lyonnais, Journée Internationale contre les LGBTI-Phobies Comité…, David & Jonathan, Fierté Montpellier Tignes Pride, Frisse Asso, Gast, Handi-Queer, Iskis, centre Lgbti+ de Rennes, Le Bus des Femmes, MAG Jeunes LGBT, Les Actupiennes, Les Dégommeuses, Les Ourses à plumes, Les Sœurs de la Perpétuelle Indulgence – Couvent de Paris, Association l’Hêtre, Lgbtqipouppette, NOSIG – Centre lgbti+ de Nantes, PINK : Centre LGBT+ d’informations et de culture – Bourgogne -, SOS homophobie, STOP HOMOPHOBIE, Quazar, Centre LGBT d’Angers
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