Il est encore temps de se procurer l’Agenda Malpoli, objet dérivé du podcast « Vénus s’épilait-elle la chatte? »

Julie Beauzac a créé en décembre 2019 le podcast Vénus s’épilait-elle la chatte?, qui déconstruit l’histoire de l’art occidentale en proposant un point de vue féministe et inclusif. Pour financer la saison 2 du podcast Julie a décidé de lancer un « agenda malpoli », objet dérivé du podcast et conçu avec Anne-Lise Bouyer. L’Agenda Malpoli est en pré-commande sur Ulule jusqu’au 30 octobre. Nous avons posé quelques questions à Julie pour en savoir plus.

Est-ce que vous pouvez présenter le podcast « Vénus s’épilait-elle la chatte ? » à nos lecteurices ?

J’ai créé Vénus s’épilait-elle la chatte en 2019. Le compte instagram a vu le jour en juin et le premier épisode est sorti en décembre. C’est un podcast qui déconstruit l’histoire de l’art occidentale avec un point de vue féministe et inclusif. L’objectif est de montrer, avec des exemples concrets, que l’histoire de l’art n’est pas neutre et qu’elle a contribué à instaurer plusieurs systèmes de domination, en premier lieu le patriarcat, comme la norme. Avec l’aide d’expert-es on se demande notamment pourquoi les musées sont remplis de femmes nues à côté d’hommes habillés, pourquoi les grands génies sont tous des hommes, pourquoi l’art représente autant de scènes de viol, et pourquoi on oublie souvent de parler des personnages noirs dans les tableaux.

Vous avez lancé une campagne de financement participatif pour un « agenda malpoli ». De quoi s’agit-il ?

C’est un agenda inspiré du podcast, qu’on a créé ensemble avec mon amie Anne-Lise, qui est maintenant la cheffe de projet de Vénus. Il contient 12 doubles pages avec des oeuvres commentées, qui proposent un tour d’horizon de l’art occidental à travers ses biais sexistes et racistes, ainsi que des illustrations exclusives d’Anna Gogusey. Il est imprimé en Allemagne par brandbook, et fabriqué avec des matériaux vegan et de qualité, produits en Europe. On a voulu créer un objet qui propose un vrai contenu et qui soit également beau et durable, c’est pour ça qu’il s’agit d’un agenda non daté, utilisable plusieurs années.
Le financement participatif est un moyen de réunir les fonds en amont et de produire exactement la quantité nécessaire, car les frais de fabrication coûtent cher et qu’on a pas les moyens de les avancer. La campagne dure jusqu’au 30 octobre, et tous les délais ont été calculés pour que les agendas soient livrés en décembre et que les personnes qui le fêtent puissent l’offrir à Noel.

C’est quoi, être « malpoli.e » ?

C’est quelque chose qui m’a souvent été renvoyé dans le milieu du marché de l’art, où j’ai travaillé plusieurs années après mes études, et souvent dans la vie en général, particulièrement à des moments où l’on me marchait sur les pieds en s’attendant à ce que je souris sans rien dire. C’est un mécanisme de réassignation, qu’on retrouve dans tout un tas d’injonctions faites aux personnes perçues comme des femmes : être douces, gentilles, dociles, ne pas parler trop fort, ne pas rire trop fort, ne pas prendre trop de place, ne pas être trop bourrée, ne pas avoir trop de partenaires sexuel-les, etc. Depuis que j’ai compris qu’être « malpolie » était une façon de me détacher de ces injonctions, je m’en donne à coeur joie avec les rageux. C’est en partie pour ca que le podcast s’appelle « Vénus s’épilait-elle la chatte? »

Concrètement, comment on peut vous soutenir ?

En achetant l’Agenda Malpoli qui est en vente sur Ulule jusqu’au 30 octobre ! Et bien sûr en écoutant le podcast, en le partageant et en laissant 5 étoiles sur Apple podcasts

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