Le courrier de Nadine de Q : « Quelle bio sur les applications de rencontre »

Savoir bien se comporter en tout lieu et en toute circonstance, obéir aux règles de la politesse avant de rouler des pelles, respecter l’hospitalité chez un plan cul, inviter des ami·e·s à une partouze : l’art de vivre est la clé du bonheur et du succès. Face aux nombreuses sollicitations que nous recevons, Friction Magazine ressort son experte en savoir-vivre du congélateur : la baronne Nadine de Q répond à vos questions dans cette nouvelle chronique.

Retrouvez les réponses de la baronne ici et n’hésitez pas à nous envoyer vos questions à hey@friction-magazine.fr

Madame la baronne,

Lesbienne célibataire, je m’interroge sur la longueur et la teneur des bios sur les applis de rencontre ? Mieux vaut trop que pas assez ?

— Maria-Sixtina

Ma bonne Maria-Sixtina,

Les mœurs saphiques sont complexes et nécessitent un certain doigté. Mais il en va des applications de rencontre comme de la vie réelle : tout est affaire d’équilibre. Il faut en dire assez pour susciter l’envie, mais il convient d’en laisser suffisamment en suspens pour avoir de quoi entretenir une savoureuse conversation lors de la première rencontre.

Au risque d’heurter certaines lesbiennes bien trop habituées à tourner autour du pot, je me permets de suggérer d’aller droit au but quant à l’objet de votre présence en ces lieux : souhaitez-vous boire un verre ? une nuit torride ? simplement bavasser ? Cette utile précision dès votre biographie vous permettra de gagner du temps (mais de grâce, ne louez pas un camion de déménagement tout de suite).

S’il est de bon ton de laisser entr’apercevoir sa personnalité, la bienséance réclame que vous évitiez de vous étaler : votre passion exubérante pour le macramé, vos traumas d’enfance, les détails sordides de votre playlist Spotify seront de délicieux sujets à aborder IRL. De même, on évitera les phrases toutes faites et sans intérêt : vous adorez les voyages et cherchez « une belle rencontre » ? Diantre, on s’endort avant même de swipe à gauche.

Tout cela étant écrit, je me permets de relever que selon l’étude de la Nadine de Q International Way of F***ing Academy, dont j’ai l’honneur d’être la fondatrice, 86 % des matches sont une affaire de photographies. Superficiel ? Peut-être… mais apprenez quand même à prendre des selfies corrects.

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