Comme chaque année, le FACT impose la « dissidence de genre » au cœur de la ville de Lyon. Le festival d’arts et de création trans nous offre encore une fois une programmation fascinante où artistes, DJs et poètes se succèdent du théâtre de l’Elysée à Grrrnd Zéro pendant onze jours. Un emploi du temps follement chargé mais heureusement, on est là pour vous guider un peu.
Peu original, on commence par le commencement avec une soirée d’ouverture spéciale stand-up le mercredi 23 octobre au théâtre de l’Elysée. Nul besoin de vous présenter Lou Trotignon qu’on a déjà interviewé il y a quelques temps mais on sera ravi.es de découvrir l’humour de Luciole de feu. Elle dit d’elle-même qu’elle « tune ses blagues avec autant d’implication qu’on tunerait une twingo en Ferrari ». Etant donné qu’une grosse pédale écrit ces lignes, on n’est pas trop expert·es côté bagnoles mais on aime l’énergie.
Le lendemain, la performance intitulée Nymphe de Taos Bertrand et THELIA pique notre curiosité. En investiguant la figure de la nymphe, l’artiste propose « une traduction de l’expérience trans féminine ». Le tout aura lieu au cœur d’une scénographie inspirée du monde médical et du monde du cruising.
Le vendredi, nouvelle soirée festive au Grrrnd Zero avec un ensemble de perfs, de concerts et de DJ sets. Le samedi, la performance dansée de Elie nous intrigue particulièrement. Antichambre s’inspire ainsi des ornements des salles d’attente de Versailles, conçues pour impressionner les visiteurs et transmettre la richesse et la puissance de la monarchie française. Prêtresse de «Bacchus», épouse d’un empereur ou elle-même, Elie Autin flirte, attaque et dévore les fantasmes de pouvoir et d’assujettissement. Puis après les perfs, c’est concert de Sameya on the beat. Son projet est une approche multilingue Hip-hop, RnB et Rap.
Dimanche, on brunch et on découvre le marché des créateurices et on ira voir ou revoir de nouvelles performances. Puis, le jeudi, on va voir Non Fuckable Tokens par Claudix Vanesix et Edna. Cette performance nous pousse à interroger le développement des nouvelles technologies et son influence sur notre perception de soi. Il s’agirait d’une perspective féministe et décoloniale pour illuminer la misogynie et le racisme qui sous-tendent le virtuel. Le même jour, on pourra aussi assister à une lecture de Pomme Ferron et Sébastien Renard.
Samedi 2 novembre, la clôture arrive déjà et quelle clôture ! En effet, gros concerts de prévus avec deux chouchous de Friction : notre emo préféré Th4Crying mais aussi, pour une des premières fois en live, les DesertGirlz. Le tout sera suivi d’un DJ set de Luna Spectra.
Pour en savoir davantage sur l’ensemble du festival, ça se passe ici.