Se soucier de sa santé, c’est bien. Paniquer, un peu moins. En 2022, l’épidémie de mpox (qu’on appelait alors « variole du singe ») a donné lieu à une certaine dose de n’importe quoi… Alors qu’un nouveau variant de la maladie fait parler de lui en cet été 2024, on a recensé les sources d’informations fiables.
En 2022, ce qu’on appelait alors la « variole du singe » ou « monkeypox » s’est propagée avec une bonne dose de désinformation : difficile d’y voir clair entre celles et ceux faisant mine d’ignorer que la maladie touchait quasi-exclusivement des hommes gays et bis et les illustres inconnu·e·s s’improvisant épidémiologiste des réseaux sociaux jusqu’à inventer des modes de transmission qui n’existent pas.
En ce mois d’août 2024, un variant du mpox qui circulait jusque là en Afrique de l’Ouest et du centre vient de faire son apparition en Europe. Histoire d’éviter la panique et les fake news, Friction recense pour toi quelques sources d’informations fiables sur la maladie.
1 • Les autorités de santé
Les services de l’État sont parfois longs à la détente, comme on l’a vu en 2022. Il n’empêche, c’est encore là que tu vas trouver les dernières infos de suivie de la maladie et recommandation en matière de prévention.
À consulter donc :
- la page dédiée de l’Agence régionale de santé d’Île-de-France sur les symptômes, la transmission et les recommandations,
- celle de Santé publique France sur le suivi de l’épidémie,
- le site dédié : monkeypox-info-service.fr.
À noter : à l’heure où on écrit cet article, les recommandations de vaccination sont identiques à celles de 2022. La vaccination est ainsi gratuite et recommandée pour les hommes ayant plusieurs partenaires sexuels masculins, les personnes trans ayant plusieurs partenaires sexuels, les personnes exerçant le travail du sexe et les personnes travaillant dans les lieux de consommation sexuelle. Les lieux de vaccination sont disponibles ici. Si tu as reçu deux injections de vaccin en 2022, il n’est pas recommandé de vaccination supplémentaire (sauf pour les personnes fragiles).
Mpox ? Monkeypox ? Variole du singe ? Le virus a d'abord été appelé « monkeypox » ou « variole du singe » car il a été étudié dans des singes. Ce nom pouvait induire en erreur en suggérant que la maladie provenait uniquement des singes, alors qu'elle peut infecter diverses espèces animales et se transmettre aux humains. On préfère aujourd'hui parler de mpox, un nom choisi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour être neutre et descriptif.
2 • Les associations communautaires
Comme en 2022, les associations de santé communautaire font le taf d’information et de prévention.
AIDES recense ainsi sur son site « 10 infos pour réduire les risques » : symptômes, bons gestes, vaccination… C’est ici. De son côté, Act Up Paris a mis en ligne une page très complète qui revient sur l’origine et le contexte de la maladie, c’est par là.
Les assos diffusent des infos sur leurs réseaux sociaux, n’hésite pas à les suivre :
On te recommande aussi de suivre le journaliste spécialisé Fred Lebreton.
Même chose en France. Lors de la dernière épidémie de Mpox en 2022, par crainte d’être stigmatisant, certains médias ont refusé d’écrire ou dire que les hommes gays et bisexuels étaient les publics prioritaires (97 % des infections)
— Fred Lebreton (@Fred_Colby) August 16, 2024
En épidémiologie il faut dire les choses. https://t.co/TaEG8rA0xK
3 • Et on évite les infos non sourcées
Si s’informer et informer son entourage est important, les fausses infos en matière de santé peuvent avoir des conséquences graves. Il est facile de faire peur avec une maladie, encore plus quand elle touche en priorité les mecs gays… Si tu dois partager des infos, évite les comptes qui présentent les situations comme alarmistes et/ou qui ne citent jamais leurs sources !