Leslie Préel écrit des poèmes qu’elle publie parfois sur Friction. Dans celui-ci elle raconte l’amie de ses rêves. Juliette me définit comme dessinatrice, je fais plein de choses (illustration, tatouage, parfois des pièces de la famille de l’art contemporain…) mais pour résumer, son territoire c’est le dessin. Elle entretient une relation très forte avec la narration, les histoires et l’animalité.
Dans un demi-sommeil
Je l’imagine
Brune ou blonde
Je ne sais pas
Menue ronde
Qu’importe
Je sais qu’elle est douce et brutale
Puissante et sensuelle
Je l’imagine liquide
Je la goûte je la devine
Ses contours sont flous
Mais mon désir solide
Elle peut bien être qui elle veut
Qui je veux
Elle est une idée qui réchauffe mon lit
Elle est toute à moi de n’être pas
Elle est cette idée qui trotte au fond de moi
Mouvante et fluide
Inaccessible et par conséquent idéale
Un spectre de vigueur de force de violence aussi
Un fantasme au creux de mon ventre
Pour les soirs sans sommeil
Et les jours de grisaille
Elle allume un feu dans mes entrailles
Diaphane presque insaisissable
Elle me réchauffe de son énergie sauvage
Et elle restera ce recoin de folie
Quelque part au creux d’un lit
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