A la recherche de l’amour, Dorothée quitte l’Allemagne pour San Francisco. Cette quête l’amène à découvrir la scène lesbienne de la ville, lui faisant peu à peu perdre ses illusions romantiques grâce aux rencontres qu’elle fait. Cette odyssée, c’est le pitch de Virgin Machine réalisé par Monika Treut dans les années 80 que vous pourrez découvrir au cinéma Le Méliès ce vendredi ! Pour en savoir davantage sur cette séance spéciale, on a discuté avec Ilana qui a programmé cette projection.
Bonjour Ilana, est-ce que tu peux nous parler de Virgin Machine, comment as-tu découvert le film, qu’est-ce qui t’as touché dans ce long-métrage ?
Le truc que j’adore dans Virgin Machine c’est son propos anti-amour-romantique, je trouve ça super rare dans un film qu’on pourrait qualifier de « lesbien ». Trop souvent j’ai l’impression que les romances lesbiennes reprennent les codes de l’hétérosexualité à l’écran : le coup de foudre, l’amour fusionnel… Quand j’ai découvert ce film où tout ça est presque… ridiculisé je me suis vraiment dit « purée ce film existe », et il me fait beaucoup rire car j’aime bien les films qui se moquent tendrement de leurs personnages !
Qu’est-ce qui te semble d’actualité dans un tel film, pourquoi penses-tu qu’il est nécessaire de le mettre en avant à notre époque ?
Dans toute une partie du film nous est montré la vie de la communauté lesbiennes et tds de San Fransisco de la fin des 80′. C’est quasi documentaire car plusieurs personnages jouent leurs propres rôles et pour toutes nos générations de queer je trouve ça trop important de connaître ce qui existait (déjà) il y a plusieurs décennies et aussi de se rendre compte qu’on a rien inventé !
Ce film donne aussi beaucoup de force, de confiance et de légitimité dans la créativité queer.
Tu as également invité la directrice du Festival de Femmes de Créteil, est-ce que tu peux nous présenter cette invitée ?
Oui, pour cette séance on invite Jackie Buet qui est co-fondatrice du FIFF (Festival International du Film de Femmes), un festival très important depuis 1979 autour de la production ciné faite par les femmes et les personnes queer.
L’année dernière le festival a couronné Monika Treut (NDLR : la réalisatrice de Virgin Machine ) du titre de « Queer Queen » et a présenté quatre de ses films. Je savais que Jackie Buet connaissait bien l’œuvre de M. Treut donc j’avais envie de lui poser pleins de questions sur le film : la séance était donc une occasion parfaite !
Est-ce que tu as déjà des idées de films ou de réalisatrices pour de futures projections ?
Oui j’ai pleinnnns d’idées mais c’est secret de moi à moi-même pour l’instant, faut jouer les starz quand on peut !