Le chanteur d’origine vénézuélienne, YADAM, présentera son premier album « Belamor » à FGO Barbara le 15 février prochain (soyez à l’affût sur nos réseaux sociaux, des places se cachent bientôt dans nos publis). Ce qu’on aime chez YADAM ? D’abord, son parcours atypique du télécrochet grand public à la clôture de l’Orgullo (la Pride) de Madrid. Mais également sa façon de réussir à jouer avec les rythmes et les styles en distillant une émotion tout en retenue. Quelque part entre Rosalía et FKA Twigs, YADAM a été désigné par Rolling Stone comme l’un des 10 latin artists set to make it big in 2023 saluant son single « Otras Mujeres » comme « un morceau tendre écrit pour permettre aux auditeurices queers de « reprendre en main le pouvoir de savoir qui iels aiment et comment iels sont aimés » ». On l’a rencontré en amont de la date parisienne.
Est-ce que tu peux revenir sur ton parcours ? On a pu te découvrir dans La Nouvelle star, parle-nous de ce que tu as fait depuis ?
Tellement de choses. Déjà, je me suis installé à Paris en 2018, j’ai obtenu mon visa et j’ai pu commencer à travailler sur ma musique. En 2020, j’ai sorti un EP appelé « SAFEPLACE », financé par mes fans de la Nouvelle Star à travers KissKissBankBank, avec des chansons en espagnol, anglais et français. Je commençais à me produire sur scène quand la Covid-19 est arrivée, bloquant une grande partie de 2020 et une bonne partie de 2021. J’ai profité de ce temps pour écrire mon album dans ma chambre. En 2022, j’ai signé en licence avec le label américain Nacional Records (qui a travaillé avec Manu Chao ici). J’ai voyagé à Londres, à Madrid, à Caen (jaja) pour tout produire et finaliser. En septembre 2023, j’ai sorti « BELAMOR », mon premier album. J’ai reçu beaucoup d’amour, que ce soit de la part des fans ou des médias dans plusieurs pays, et ça me réchauffe le cœur beaucoup. J’ai commencé à faire des concerts en Espagne, Colombie et dans mon pays, le Venezuela pour la première fois. Maintenant, j’ai envie de partager tout cela avec la France, notamment là où tout a commencé
Qu’est-ce qui t’inspire quand tu écris des chansons ?
J’essaie d’écrire tout ce qui n’a pas encore été dit pour moi. On dirait que tout a déjà été dit, mais parfois, on a envie d’entendre des choses ou de trouver des réponses dans les chansons qu’on écoute, et on les trouve pas. Donc, je me dis que j’essaie de les écrire moi-même, et peut-être que quelqu’un qui cherche à entendre la même chose que moi ou qui veut se sentir compris trouvera ça dans mes chansons. Certains recherchent des chansons pour les aider à oublier la réalité, mais personnellement, je suis plutôt inspiré par tout ce qui nous arrive. J’aime chanter sur les émotions que cela peut nous provoquer, comme pour les affronter et en sortir plus fort.
Tu chantes en espagnol, ta langue maternelle : est-ce qu’il est plus difficile d’être entendu·e dans cette langue que lorsqu’on chante en anglais ou en français ?
Ça ne devrait pas être le cas. Je crois que les émotions qu’on peut transmettre avec la musique peuvent être comprises peu importe la langue. Mais ce qui a été le plus difficile, c’est de réussir à équilibrer la manière de partager ma musique avec les trois communautés principales qui me suivent : les Latinos, notamment les Vénézuéliens, les Français qui m’ont découvert à la Nouvelle Star, et les internationaux qui m’ont découvert sur les réseaux sociaux. Je suis proche de mes fans et j’ai toujours voulu faciliter la communication entre nous, en parlant en chaque langue, mais avec la sortie de l’album, j’ai dû prioriser la langue espagnole, et il y en a qui ne vont pas forcément comprendre, et donc qui sont mécontents par exemple. :c Je sais qu’on ne demande pas à Shakira de tout traduire comme on me le demande.
Quel message souhaites-tu véhiculer avec ta musique ?
En général, je pense que je représente et partage un message d’amour, d’espoir et de persévérance, surtout après avoir quitté mon pays et parcouru tout ce chemin. Mais mon premier album, c’est vraiment spécial. Il parle d’amour, de celui qu’on peut ressentir pour la personne qu’on désire. Mais moi, je le raconte du point de vue d’un jeune homosexuel qui vient d’un pays où la religion, la famille et l’homophobie l’empêchent de s’accepter ou de vivre son histoire d’amour comme une personne hétérosexuelle le ferait. C’était super important pour moi de partager ma vérité, parce que je sais que c’est aussi la vérité de beaucoup d’autres. J’ai de la chance d’être en Europe maintenant, où on a plus de liberté, et je veux profiter de cette chance pour envoyer un message d’empathie et surtout d’espoir à un gars, une fille, une personne non-binaire, trans, etc., qui m’écouterait depuis sa chambre, que ce soit au Venezuela ou ailleurs
Quelles sont tes influences musicales ?
J’écoute vraiment de tout, mais je trouve beaucoup d’inspiration chez des artistes tels que Rosalía, James Blake, FKA Twigs, Arca, Carla Morrison, Adele, Sam Smith, Lorde… La liste est longue, il y a tellement d’influences diverses qui me nourrissent musicalement! 🙂
Quels sont tes projets à venir ?
Cette année je sors une réédition de mon premier album BELAMOR et je continue ma tournée en Espagne, Amérique latine et j’espere, tout sincèrement, vraiment, vraiment, en France. 🙂
YADAM, en concert à FGO Barbara le 15 février prochain. RDV sur Instagram pour gagner votre place.