Après le succès et l’impact de la première Marche Lesbienne annuelle ayant eut lieu le 25 avril 2021, Libération Lesbienne organise la prochaine. Celle-ci se déroulera le 23 avril 2022 à Paris et débutera à 13h, place de la Nation. Nous relayons ici l’appel à manifester des organisatrices ainsi que la liste de leurs revendications
Fondé le 25 Mars dernier afin d’assurer la continuité des Marches Lesbiennes annuelles, Libération Lesbienne est un collectif en non-mixité lesbienne. Les luttes soutenue par le collectif ont toutes des bases radicalement féministes, anti-racistes, anti-LGBTIphobes, anti-validistes et anti-capitalistes. La Marche Lesbienne du 23 Avril 2022 en sera le reflet.
Démonstration d’action concrète et représentation de notre colère face aux répressions d’État que subissent les personnes lesbiennes en France.
Nous marcherons afin de continuer de faire pression le gouvernement et réaffirmer nos positions sur l’accès aux libertés et mêmes droits concernant la parentalité et la procréation.
Nos mots d’ordre cette année :
Lesbiennes contre le fascisme: nous sommes des lesbiennes en majorité racisé.e.s et parfois aussi trans, nos existence mêmes sont donc en contradiction avec les idées de l’extrême droite et nous souhaitons nous battre contre leurs idées.
Ainsi nous revendiquons :
- Lutte ACTIVE contre la transphobie qui passe par des mesures concrètes contre le discours TERF, ainsi qu’une lutte contre l’injonction à l’hétérosexualité pour les personnes trans dans les milieux médicaux et ailleurs.
Pour les demandeurs d’asile LGBTI:
- Nous exigeons une égalité de traitement des demandes d’asile, peu importe le pays d’origine.
- La formation aux LGBTIphobies des agents qui rencontreront les demandeurs d’asile LGBTI afin de mieux traiter leur demande.
- Une augmentation du nombre d’hébergements ainsi qu’un droit de travailler des demandeur.se.s sans conditions.
- A ce que les demandes de visa soient examinées par le personnel français et non le personnel du pays d’origine afin de ne pas être out dans leur pays d’origine.
- Un accès à la préfecture en physique afin d’éviter les ruptures de droits pour les demandeur.se.s d’asiles victime de fracture numérique.
- Une stabilité dans les délivrances des titres de séjour: donner des cartes de séjours pluriannuelles dès le 1er renouvellement.
- Une prise en compte des difficultés ET un traitement adapté pour les familles LGBTI lors de la procédure de réunification familiale.
- Des prises en charge thérapeutique et psychiatriques GRATUITES et ACCESSIBLES
- Nous sommes pour que les demandeur.se.s d’asile choisissent leur pays d’accueil selon les meilleures conditions pour elleux. (contre la loi Dublin III). Nous vous invitons à consulter et soutenir l’association ARDHIS, qui vient en aide aux demandeur.se.s d’asile LGBTI.
- Thérapie de conversion:
Nous exigeons
- Une lutte active avec des lois appliquées contre les thérapies de conversion.
- Une destitution du corps médical qui promeut ces thérapies.
- Une cellule de soutien ainsi qu’une thérapie GRATUITE pour les rescapé.e.s.
- Une réaffirmation de la position française face à ces tortures, notamment face aux pays qui légalisent ces pratiques violentes comme au Royaume-Uni.
Nous vous invitons à consulter et soutenir le collectif Rien à Guérir, qui est composé de rescapé.e.s des thérapies de conversion.
- PMA : La loi bioéthique du 2 août 2021 a ouvert la PMA aux femmes célibataires et aux couples de femmes gratuitement et a autorisé la conservation d’ovocytes hors raisons médicales. Cette loi est cependant insuffisante et reste excluante pour cette raison. C’est pourquoi nous marcherons encore une fois et revendiquons sans négociation : La PMA sans condition et gratuite pour TOUSTES.
- ROPA: Cette méthode permet de faire participer les deux femmes d’un couple à la procréation : l’une fait don de ses ovocytes et l’autre porte l’enfant.
- Gamètes et CECOS: Permettre à chaque personne trans de conserver ses gamètes et de pouvoir les utiliser dans le cadre d’une PMA même après un changement d’état civil.
- L’appariement : permettre aux personnes qui le souhaitent d’utiliser les spermatozoïdes d’un donneur qui a des traits physiques proches du demandeur. Nous demandons l’autorisation au libre choix de l’appariement pour les personnes racisées afin de leur permettre de construire des familles qui leur ressemblent.
- Reconnaissance anticipée: permettre aux couples homo-parentaux d’être reconnus comme parents sans passer par un parcours d’adoption, aujourd’hui payant et obligatoire pour eux.
- Filiation: permettre aux couples lesbiens de reconnaître leurs enfants exactement comme les couples hétérosexuels. Permettre à toutes les mères trans d’être reconnues comme telles en accord avec leur état civil, et lever le flou juridique sur les pères trans qui accouchent de leur enfant. Étendre cette loi est indispensable pour les lesbiennes, les personnes racisées et les personnes trans – d’autant plus pour celles qui sont concernés par plusieurs de ces conditions. Avoir la possibilité de construire des familles à notre image, en dehors de normes cis, hétéro-centrées, et blanches, est un droit fondamental.
- Parce que nous sommes conscient que la population lesbienne est hétéroclite, nous appelons le gouvernement à revoir les discriminations envers tous mais en particulier vers nos populations les plus précaires et les plus fragilisées : les travailleur.e.s du sexe, les personnes handis mais aussi, les prisonniers.
- Le droit du travail doit être appliqué à tous, sans prendre en compte le type d’emploi de chacun. Un.e travailleur.se du sexe devrait aussi pouvoir cotiser pour la retraite et l’assurance maladie.
- Le manque d’encadrement du travail du sexe empêche les travailleur.euse.s du sexe de pouvoir cotiser et d’avoir donc accès aux même cadre de vie que les autres travailleur.euse.s. Ces discrimination contribue à la précarisation et aux violences sexistes et sexuelles dont iels sont objets. Nous réclamons que les plaintes pour viol des TDS soient accéptés systématiquement et qu’iels soient accompagné.e.s lors de la procédure.
- L’exclusion des ESAT du droit du travail est une infraction aux droits des personnes handicapé.e.s. Travailler en dessous du smic contribue à la précarisation et à la dépendance financière de ces populations déjà fragiles ainsi, ces institution qui exploitent injustement devraient être fermées.. Ainsi, pour lutter contre la dépendance financière, nous réclamons aussi la DÉCONJUGALISATION de l’AAH ainsi que son augmentation.
- De plus, commettre un crime ne devrait pas retirer aux prisonnier.e.s leurs droits fondamentaux en tant qu’être humains. La rémunération injuste des prisonnier.e.s contribue à la récidives.
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