25 novembre : marche contre les violences de genre et d’État

Pas un jour ne se passe sans que les médias ne rapportent de nouvelles accusations de violences sexuelles. Des personnalités du monde du cinéma (Depardieu en tête, talonné par le réalisateur Philippe Garrel et rejoint par le compositeur Dany Elfman), des sportifs (le skipper Kevin Escoffier, le patineur Brian Joubert, le rugbyman Mohamed Haouas pour ne citer qu’eux), les présentateurs de télévision (on connaît les accusations qui pèsent sur Stéphane Plaza ou PPDA)… cette liste bien trop longue est pourtant loin d’être exhaustive. Et nous ne parlons là que de personnalités connues et de femmes courageuses, et probablement suffisamment entourées et soutenues, qui les ont dénoncées. 

Manifestation femmes à Paris, octobre 1979

En 2018, le premier ministre Édouard Philippe attribuait à la lutte contre les violences faites aux femmes le label de « grande cause » et l’inscrivant dans le cadre d’une autre grande cause : l’égalité femmes-hommes. Or, il y a en France un féminicide tous les deux jours. À la fin du mois d’octobre, le collectif #NousToutes recensait 107 féminicides pour l’année 2023. En 2022, c’étaient 147 femmes qui mourraient du fait de violences conjugales. De fait, depuis 2018, ce sinistre décompte est resté stable. 

D’autres chiffres attestent des violences que subissent les femmes : pour une femme sur 6 l’entrée dans la sexualité se fait par un rapport non consenti et désiré. Pour 36% d’entre elles, ce rapport a lieu avant l’âge de 15 ans. Un sondage pour Le Figaro et FranceInfo de 2017 établissait que plus d’une femme sur deux avait subi des violences sexuelles au moins une fois dans sa vie.

Loin de s’être améliorée, la situation reste dramatique. Il est dangereux d’être une femme. Le simple fait d’être une femme revient à avoir une cible dans le dos. Et pour les femmes handicapées ou les femmes trans le risque de subir des violences est encore plus élevé.

Quant à la prise en charge des auteurs ? Les auteurs de violence sont très peu condamnés par la justice, les plaintes pas toujours transmises au procureur et lorsqu’elles le sont, elles sont majoritairement classées sans suite. On entend encore que les accusations de violences sexuelles ou sexistes brisent des carrières : combien de Polanski ? Combien de Plaza ? C’est encore et toujours la parole des victimes qui est remise en question. 

Nous devons manifester pour défendre toutes les victimes des violences machistes. Nous devons manifester pour exiger l’application des lois existantes, un plan d’urgence national, des politiques publiques s’élevant contre la tolérance sociale, promouvant la prévention, la protection et la solidarité vis à vis des victimes et des co-victimes, mettant fin, enfin, à l’impunité des agresseurs.

Ce 25 novembre a également une signification particulière à l’heure où la lutte contre les violences de genre et contre l’homophobie est instrumentalisée à des fins islamophobes et pour discréditer la cause palestinienne. Aujourd’hui, le collectif Inverti·e·s appelle à s’unir contre le pinkwashing, l’impérialisme et pour la Palestine libre en organisant un cortège féministe, tpg et internationaliste. Le RDV est à 13h30, devant le lycée Arago, place de la Nation. Rendez-vous dans la rue !

 
 
 
 
 
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