Le projet du clip de « Bacchanalia » est né il y a 3 ans en 2020 à Covent Garden à Londres le week-end qui a précédé le premier confinement français dû au Covid.
L’idée est née d’une visite de vieux magasins de jouets qui vendent ces théâtres de papiers et saynètes d’ombres chinoises. Le scénario est inspiré par les contes animaliers de Beatrix Potter, de l’univers de Watership Down et même du conte du joueur de flûte d’Hamelin. On y découvre une histoire d’animaux dans une forêt détruite par un vieux sorcier qui leur aurait de surcroît interdit de se réunir et de faire la fête. Une loutre va défier ce sorcier et redonner vie à la forêt grâce à une flûte magique qui a également le pouvoir de faire danser les habitant.e.s de la forêt. On a voulu en savoir plus. Rencontre avec Loki Starfish.
Peux-tu nous présenter votre nouveau morceau « Bacchanalia » et surtout nous parler de son titre ?
Le morceau qu’on a écrit et composé avec Flore Cunci (qui fait partie entre autres du Hot Bodies Choir & de Maryse) est une ode à la fête et à la nature. Imaginant une population célébrant l’astre lunaire se livrant dans le secret à une Bacchanale. Bacchanalia donc en références à ces fêtes romaines en l’honneur de Bacchus ce dieu décadent et maître du vin et de la fête.
Ce titre est un hymne à la nuit. Tu nous en dis un peu plus ?
Effectivement, le titre « Bacchanalia », conjointement au clip est un peu un hymne naïf et doux amer à la nuit. Avec Antoine Presles, on a glissé des petites références à la scène LGBTQIA+ en mettant en scène des créatures de la nuit, des animaux tels que des loutres, des ours & des loups (classifications de certains type de garçons pédés) des freaks, des chimères et des êtres fantastiques. Si on regardes bien en arrière plan pendant la fête il y a des petits clins d’œil aux lieux de cruising. Les animaux s’y adonnent à une teuf pour le moins sexe positive.Pour la fin également on placé une sorte de promesse d’un renouveau, symbolisée par la repousse d’une plante, au pied d’un arc en ciel là où gît le corps de la loutre.
Dans le texte, on y parle de célébration dans la nature, de fête, « de toast à l’astre Lunaire », de reconnexion avec notre moi sauvage, d’ouverture des sens, un peu tout ce qu’on peut chercher et même trouver dans les espaces de fêtes de la communauté LGBTQIA+, ces mêmes espaces dont nous avons été privé.e.s pendant les restrictions liées à la pandémie.
Est-ce que tu peux nous parler du clip à l’esthétique hyper léchée ?
Pour l’Esthétique du clip Antoine Presles avait tout de suite en tête ces univers de Lotte Reiniger et les gravures de Sabbat qu’il a allié a des influences du jeu vidéo Inside des studios Playdead. On avait aussi en tête ce déroulé façon jeu video en scrolling horizontal (qui est aussi souvent la base des plans dans l’animation en ombre chinoise)
Il a opté également pour un environnement très épuré, presque géométrique pour mettre en mouvement ces créatures de la forêts.