GLAM AGAINST THE MACHINE : Danser sur les eaux troubles de Lyon

En tant qu’ancienne lyonnaise il y a un lieu qui me reste en mémoire, le Sonic. Le Sonic est une péniche amarrée à la Saône, véritable bijou de fête et de musique. Attention aux tympans sensibles tout de même. Ce Samedi qui arrive, le 9 mars, on board on retrouve la soirée GLAM AGAINST THE MACHINE. L’occasion de discuter un peu avec les deux fondateur.trices que sont Frida Salo et Maxime Bülher.

Maxime, première question, comment la GLAM est née ?

MAXIME: La Glam a deux dates d’anniversaire : techniquement, la Glam « 0 » (qui ne portait pas encore ce nom), était la soirée officielle des Ecrans Mixtes 2018 (le festival de cinéma LGBTQ lyonnais). Nous fêterons les un an de cette soirée le 9 mars, pour la Glam « Ecrans Mixtes » de 2019. Mais la première soirée à avoir porté le nom Glam against the machine est celle d’avril 2018, un mois après la Glam « 0 » : le patron du Sonic, impressionné par le succès de la soirée Ecrans Mixtes, nous a proposé de refaire ça régulièrement si nous le souhaitions. C’est à ce moment-là que Frida et moi avons décidé de tenter l’aventure ensemble et de remettre ça tous les mois.

Et toi Frida ?

FRIDA :Un jour j’ai découvert les squats queers lyonnais et j’ai vu un ensemble de drag-queens qui n’étaient pas affiliées à des cabarets ou des associations queers festives dites officielles.  J’ai eu envie de fonder une fête qui réunirait celleux qui en avaient envie. Je voulais casser les barrières entre drag mainstream, drag arty, et drag underground ; artistes pro et amateurs, pro et confirmés ; de la ville ou des champs. Pouvoir les mélanger est un fantasme. J’ai rencontré Maxime et on a créé la GLAM ensemble.

MAXIME : Aussi l’envie de faire revenir des soirées queer « à l’ancienne » au Sonic, c’est à dire dans un lieu vraiment underground, et avec un côté DIY, c’est à dire des drags locales, pas forcément professionnelles, de donner leur chance à des débutantes. Faire un événement accessible à touTes, quel que soit le milieu social ou les moyens financiers : d’où la gratuité au début puis le prix libre quand on a voulu rémunérer les artistes. Tout ça pour faire en sorte que des gens qui ne sortaient pas ou plus parce qu’il n’y avait plus d’espace queer et safe festifs et populaires c’est-à-dire non bourgeois, puissent de nouveau d’amuser. C’est ce qui influence aussi mon choix personnel de passer des musiques qu’on entend peu dans les autres soirées queer, comme du punk, de l’indus ou du glam rock. A noter que s’il n’y avait plus de soirée de ce type au Sonic depuis des années, elles avaient existé par le passé.

©Fanni Papp

Frida :Les influences concernant la GLAM sont issues de la culture cabaret, punk, glam, new wave, des univers de Walt Disney, Jacques Demy et John Waters entre autres..

Concernant mes mixes, il s’agit de faire partager un univers kitsch et poétique jamais anodin car souvent nourri du punk et de la new wave anglaise des années Thatcher, une époque encore pas si lointaine et qui infuse encore dans la conjoncture actuelle. Poor but queer ou do it yourself sont des crédo clés à la GLAM

Pour terminer Maxime, 5 mots pour décrire la Glam ?

Maxime : Queer, militante, inclusive, punk et kitsch !

On retrouve ici les infos et le line-up de la soirée de samedi pour celleux qui sont à Lyon. Rdv à 23h pour l’ouverture des portes.

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