La musique de Frieder Nagel raconte une histoire. Ses grappes de
sons sans fin sont comme un essaim d’oiseaux sauvages se libérant de leur cage pour suivre une cause perdue avec une confiance sans fin.
Vendredi 3 avril est sorti son second EP chez InFiné. Son nom ? « Karoshi » du terme japonais décrivant le phénomène de burn out au travail entraînant la mort « Aujourd’hui l’optimisation de soi est le consensus moral extrême et toute une génération travaille seulement dans le but de pouvoir payer son loyer dans un monde globalisé aux possibilités soi-disant infinies. » explique Nagel.
Le morceau éponyme transcende la notion de pression à l’échelle individuelle pour l’exprimer dans un vaste espace rythmique où les mélodies se mélangent et se répètent pour former une bulle
d’émotions, le tout appuyé par une basse oppressante et puissante. L’intensité du premier morceau est naturellement prolongée dans le second appelé ‘Circuits’, dans celui-ci la pression s’intensifie au point de faire ressentir une sorte de paranoïa. Le titre qui suit ‘Disburden’ forme, grâce à des accords majestueux, une mélodie qui vient contrebalancer le
genre avec la vitesse et la complexité des éléments rythmiques. Ce sont les pauses qui permettent à l’esprit de prendre le temps, pendant l’écoute, de capturer l’énergie et de récupérer son souffle. Le dernier morceau ‘Breeze’ est sans doute le morceau le plus solaire de l’EP. Une évolution constante et
progressive permise par des boucles euphoriques de piano, de sirènes nous rappelant le morceau d’ouverture de Blade-Runner par Vangelis, d’instruments à vent, de samples de voix rêveurs ainsi que d’une forte basse.
En plus des 4 titres de « Karoshi », deux edits supplémentaires prolongent l’essence de cet EP, pour rendre
FRIEDER NAGEL « KAROSHI » InFiné – sortie le 3 avril 2020