Si vous préparer des recommandations culturelles chaque mois était un jeu vidéo, rédiger celui de juin serait le boss final. Le mois des fiertés est LE moment de l’année où on ne sait plus donner de la tête, artistes queer et drags épuisé·es courant entre toutes les parades et festivals de France et de Navarre. Histoire d’y voir plus clair et d’avoir le temps de réfléchir à votre tenue de Pride, on vous a composé un premier tri qui fait la part belle aux spectacles et aux expos. Et, même si on les a pas forcément noté dans cet agenda, on invite les parisien·nes à aller soutenir les lieux communautaires qui en ont particulièrement besoin en ce moment : Le Cavern by Space Monkeys, La Flèche d’or et La Mutinerie. Sur ce, voici nos recommandations :

Burn Out Party
Jeudi 5 juin à 18h À la Folie (Paris 19e)
L’équipe de Friction a bingé Severance tout dernièrement et se trouve donc ravie de réunir innie et outie à cette soirée organisée par Mécréantes. On sera folles face à un ensemble de jeux qui nous excite encore plus que l’installation d’un baby foot en salle commune, puis on dansera sur trois DJ set signés Tata2Gauche, Ttristana et DJ Problematik.
Le truc qu’on dira après y être allé :
« D’habitude, je rentre du taf, je me mets au lit et je pleure. Hier je suis rentré du taf, j’ai joué, j’ai dansé et seulement après j’ai pleuré. »
We love green
Du 6 au 8 juin au Bois de Vincennes
On y va d’abord pour la prog’ qui envoie du lourd : LCD Soundsystem, Charli XCX, Laylow, Air, FKA Twigs, Tiakola, Amelie Lens, Gesaffelstein, SDM… Un vrai grand écart entre musiques électroniques, pop, rap et autres sons planants. On y va aussi parce qu’on crush sur Theodora et Amélie Lens… Outre une prog dingue et les boss ladies, We love green c’est une scénographie de folie, des talks engagés, une ambiance nature et une bouffe 100 % végé… Bonnes vibes, bonnes causes, on signe.
Le truc qu’on dira après y être allé :
« Si tu voulais guess la couleur de my underwear, ma culotte, c’est celle qui a été lancée sur Charli »
TPG : Archives et créations contemporaines dans l’espace public
Du 7 au 18 juin à Césure (Paris 5e)
Le programme de cette exposition s’avère absolument titanesque, invitant artistes et collectifs à montrer leurs créations et archives à travers un vaste panel de médiums. Le samedi 7 juin, le bail s’ouvre avec un ensemble de performances, d’installations et de DJ sets. Ensuite, Césure accueille le 11 juin une table ronde sur le thème « Arts, archives, espaces publics : stratégies contre l’effacement ». Et on retrouvera avec grande joie Les ami·e·s du Patchwork pour un atelier et une présentation de leur documentaire sur leur travail.
Le truc qu’on dira après y être allé :
« D’habitude, pendant le mois des fiertés, j’enchaine les gueules de bois. Cette année je fais des expos. Je me sens brillante (mais toujours homosexuelle). »
L’after party de la Pride des banlieues
Samedi 7 Juin à 19h au Dock B (Pantin)
Cette année la Pride des banlieues fait fort avec des invité·es dont on est absolument fan chez Friction : Lalla Rami, une carte blanche pour Afro Queer Rising, Jahlys, Diana Kelly, Watrfall, Kali Kalité et Siwa The Siren. La soirée sera également présentée par nulle autre que Noam Sinseau.
Le truc qu’on dira après y être allé :
« J’ai pleuré À la folie jeudi, j’ai pleuré samedi au Dock B quand Lalla Rami est arrivée sur scène : c’est le mois des fiertés et de la chialade cette année »
Gamma
Dimanche 8 juin à 00h au Cabaret sauvage (Paris 19e)
Si votre employeur vous a volé votre lundi de Pentecôte, vous étiez à la Burn Out Party citée précédemment. Si ce n’est pas le cas, on vous attend pour le retour de la Gamma au Cabaret sauvage avec DJ Dasco, un B2B Pepiita/Rakans et… un caniche coloré sur le visuel. Parce que pourquoi pas.
Le truc qu’on dira après y être allé :
« Je suis tel l’Esprit Saint à la Pentecôte : en descente. »
Marsatac
Les 13 et 14 juin au Parc Borély à Marseille
Marsatac revient pour deux jours et deux nuits de musique intense.
Cette édition s’annonce riche et vivante, avec une programmation qui mêle têtes d’affiche et jeunes talents – près de 60 % d’artistes émergents, et une grande place laissée aux projets portés par des femmes. On va élargir ses horizons musicaux en découvrant le rookie rap fr de l’année (La Mano 1.9.) puis en beuglant en Kartoffeldeutsch sur « Europatraüme » de Brutalismus 3000.
Le truc qu’on dira après y être allé :
« C’est dingue-han, il y a autre chose-han à faire à Marseille que bronzer à poil au Mont Rose ! »
Tails/Tales
Mercredi 18 juin à 21h30 au Passage vers les étoiles (Paris 11e)
Drag et performeuse qui nous a déjà provoqué des frissons dans d’autres spectacles, Tuna Mess s’apprête à nous guider dans les profondeurs océaniques à travers un show où l’accompagnera le pianiste Martin Pérénom. Comme une sirène ne chasse jamais seule, elle sera accompagnée des non moins incroyables Bili Bellegarde, Dee Huang et Loa Mercury.
Le truc qu’on dira après y être allé :
*Un jeu de mot pitoyable sur le ton (musical) et le thon (la conserve) qu’on préfère ne pas reproduire ici*
Echos
Mercredi 25 juin à 19h au Local des autrices (Paris 11e)
Il n’y en a pas beaucoup, des seuls-en-scène de drags et encore moins de drag king. Bien heureusement, le sublime Charlie d’Emilio débarque avec son spectacle Echos : une œuvre hybride qui mêlera théâtre, danse et chanson. On y court absolument car le voir danser dans l’escalier de la Folie il y a quelque temps n’a pas suffit : il nous faut clairement une heure entière à l’admirer.
Le truc qu’on dira après y être allé :
« J’aimerais avoir la même moustache mais ma pilosité ne me le permet absolument pas. »
Super Victoria Party
Vendredi 27 juin à We Are Brewers (Paris 11e)
La plus picarde des drag queens marseillaises repasse par Paris pour sa soirée de jeux loufoques. Au programme : … vraiment, on sait pas, Victoria Sucrette est capable de tout. Mais il y a plein de lots à gagner !
Le truc qu’on dira après y être allé :
« Victoria Sucrette ? C’est une fadade. »
Kiki Pride Megamix
Samedi 28 juin à 20h au Mazette (Paris 12e)
Si vous ne voyez aucun membre de la Discoquette pendant le défilé de la Pride parisienne, c’est normal : iels sont occupé·e·s à préparer leur grosse péniche. En effet, dès 20h la Discoquette vous accueille pour une scène ouverte permettant de découvrir l’avenir du drag queen, king et queer (et de juger avec amour mais précision, on adore donner notre opinion). Ensuite, place à trois dancefloors qui mêlent nos chouchous de la Discoquette mais aussi plusieurs invitées de marque : Amina, Neo Desir, Ygal Ohayon, Aubry, MZA, Vera Moro et Mala Ika.
Le truc qu’on dira après y être allé :
« Est-ce que j’ai poussé un hétéro relou dans l’eau ? Oui. Est-ce que je regrette ? C’était la pride, j’avais le droit. »
Mustang × Toyz
Samedi 28 juin à 22h À la Folie (Paris 19e)
Est-ce qu’on croise les soirées gays comme les races de chevaux ? En tout cas, Mustang et Toyz s’associent pour une soirée de Pride À la Folie. Prévoyez d’avoir : chaud.
Le truc qu’on dira après y être allé :
« Karine Lemarchand elle a vu le line up et tu sais ce qu’elle a dit… »