Le FC Contre-Attaque, club de foot « transféministe, anti-raciste, inclusif, indépendant et autonome » organise une soirée le 8 juin : la troisième édition du Schlagfest. Lors de la soirée il y aura 3 lives : Louise BSX, Dadalu et Saturnz, 2 DJ sets : Dj Gros k-libre et Dj bien monté (les organisatrices du femstival) et Araxie (DJ Vero) ainsi que des performances. Une partie des bénéfices sera reversée à Palmed, une organisation en lien avec Urgence Palestine. La soirée est à prix libre au Hangar de boue et il y aura des petits prix au bar. On a rencontré les orgas du Schlagfest.
Qu’est-ce que cela implique de se revendiquer comme un club de foot transféministe, anti-raciste, inclusif, indépendant et autonome ?
C’est une grande responsabilité, on s’est longtemps posé la question de la légitimité de revendiquer tous ces termes qui sont lourds de sens. Mais le collectif veut tendre vers cela et c’est important de le nommer. On priorise par exemple les personnes racisé.es et les personnes trans et/ou non-binaires dans notre recrutement. On est un club et un collectif qui est jeune et en mouvement, qui change chaque année en fonction des personnes qui le composent, mais plus le temps passe, plus l’essence de Contre-Attaque est claire : on souhaite donner accès au football aux personnes minorisées et notamment aux personnes issu.e.s des communautés LGBTQIA+++. L’adhésion à l’équipe est à prix libre, l’inclusion se fait aussi d’un point de vue financier, on essaie de faire en sorte que chaque membre de l’équipe puisse participer aux événements peu importe ses moyens. Le club est autogéré, nous n’avons aucune subvention.
Être à Contre-Attaque, ce n’est pas « juste » faire du foot, c’est un ensemble de choses comme : prendre soin de son corps, développer un esprit de collectif, et rencontrer une communauté, se trouver soi-même et se faire des amix.
Ça implique aussi de participer à des actions politiques. De militer ensemble et avec les autres collectifs de foot qui nous entourent. Ça implique d’être aussi toujours aux aguets, de nos propres erreurs et de se remettre en question vis à vis de cela.
Parlez-nous un peu des membres du collectif…
Le club comporte une trentaine de membres, principalement des personnes LGBTQIA+ sans mec cis. Il y a des personnes qui sont débutantes, d’autres qui jouent au foot depuis des années.
Comment peut-on jouer au foot avec vous ?
Sur cette fin d’année, on a décidé d’ouvrir nos entraînements à toustes, donc qui veut peut venir jouer avec nous. En septembre prochain, on va recruter de nouveaux membres pour l’année à venir. Enfin c’est toujours possible de jouer avec nous lors de rencontres autour de matchs amicaux ou de tournoi.
Qu’est-ce que le Schlagfest ? D’où est née l’envie d’organiser cet événement ?
Le Schlagfest c’est une journée de tournoi de foot en mixité choisie (sans homme cis) suivi d’une soirée. Le nom de l’événement fait référence à un esprit DIY (fais-le toi même). C’est la troisième année qu’on l’organise, l’idée à la base était de récolter des fonds pour financer le club pour l’année à venir. Mais on voulait aussi mélanger le foot et notre amour de la fête; le collectif a toujours eu des membres qui viennent des milieux de la musique et de la fête et on voulait aussi mettre en avant ces talents.
Une partie des bénéfices sera reversée à une structure en lien avec Urgence Palestine. Pourquoi est-ce important pour un club sportif de s’investir pour la défense de la cause palestinienne ?
Le football (notamment populaire) a toujours été un puissant outil culturel et politique de résistance.
Pour nous, être une (petite) équipe antiraciste et transféministe, ça signifie participer à la libération de tous les peuples opprimés en donnant de la visibilité à certaines causes à notre échelle. C’est aussi une façon pour nous de contrer l’instrumentalisation de la cause LGBTQIA+ par le gouvernement Israëlien. Cette collaboration avec Urgence Palestine où nous récoltons des fonds pour PalMed en fait partie.
Pouvez-vous nous en dire plus sur la programmation du 8 juin ?
Le 8 juin on va accueillir 3 lives, 2 dj sets. Dans les trois lives il y aura : Louise BSX qui fait de l’hyperpop, Dadalu une artiste chilienne dont la musique mélange le hip hop, les synthés et le punk et Saturnz, une rappeuse qui a sorti un album sur le label français La Souterraine. Pour les DJ set, on accueille DJ Gros K-libre et DJ bien monté aka les organisatrices du Femstival et Araxie (ex DJ Vero) que vous avez déjà pu voir à la Poulpe mais aussi dans les cages de L’EPPG !
L’entrée est en prix libre (conseillé 5€), il y aura des prix doux au bar et de quoi grignoter, venez profiter de juin sur le canal !