L’interview musicale de Lucie Antunes

CryBaby et InFiné vont sortir mi-avril Carnaval, le nouvel album de la musicienne et compositrice Lucie Antunes. Sur ce deuxième album très personnel se côtoient l’instrumentarium de la percussionniste et des volutes électroniques et synthétiques.

L’album a été annoncé le 8 mars dernier avec le premier single « It’s Amazing » Un morceau résolument électronique, où des voix robotiques répètent le mantra éponyme au milieu de cloches tubulaires qui semblent venues d’ailleurs. Le single est accompagné d’une vidéo réalisée par Aymeric Bergada du Cadet, une immersion dans le décor de la pochette de l’album inspirée de l’univers de l’artiste et chorégraphe Steven Cohen. Pour découvrir encore un peu plus l’univers de l’artiste, nous lui avons posé quelques questions musicales. Rencontre.

© Marco Dos Santos

Ton morceau préféré du moment ?

J’adore ce morceau. Je suis fan de Soulwax, je vais essayer de pas mettre Soulwax pour toutes les questions mais je pourrais. Dans une de leur playlist j’ai découvert ce duo et je suis tombée dingue de ce son. Je l’ai écouté en boucle pour m’endormir, je pense l’avoir répété en boucle pendant une heure et demi sans mentir. C’est un morceau qui crée un truc dans le bide, dans le corps, c’est très impressionnant et j’adore !

Un morceau qui met la pêche le matin ?

Je trouve que c’est un morceau qui met la patate. Charlotte Adigéry c’est une artiste que j’écoute depuis un petit moment et je trouve chaque album démentiel, très intelligent avec l’autodérision qu’il faut et en même temps l’exigence. J’aime beaucoup ce duo, et là encore, ils sont chaperonnés par Soulwax donc je conseille d’écouter toute leur musique les yeux fermés.

Le morceau qu’on écoute quand on n’a pas trop le moral ?

C’est un morceau qui fait du bien. C’est le rêve cette chanson. T’as l’impression d’atterrir, d’arriver à l’aéroport et de trouver le pays de tes rêves. Je parle pas de Chicago là, bien sûr, mais c’est l’image que me donne ce morceau. J’adore voyager et quand je pars j’adore cette sensation d’arriver à l’aéroport et être à l’endroit où j’ai vraiment envie d’être. Ce morceau, c’est ça. Quand je vais pas bien, j’adore l’écouter et il me projette dans des endroits assez mystiques.

Le morceau parfait pour faire l’amour ?

Le silence, c’est pas mal…

Un morceau un peu honteux mais que tu aimes quand même d’amour ?

En vrai, c’est quoi un morceau honteux ? Je pars du principe que j’écoute un morceau et j’en n’ai pas honte. Honte par rapport à qui ? Je m’en fous pas mal de ce que pensent les autres sur ce que j’écoute ! Ce que j’écoute, je l’assume.

Le morceau pour se préparer avant une soirée ?

Ah ouais ! Franchement ce morceau, il te chauffe avant de partir ! Ce morceau est génial, minimal, puissant ! Je me vois bien me préparer avant de sortir avec ce morceau, je le fais déjà d’ailleurs.

Celui que tu rêverais de jouer ?

Je pouvais pas ne pas le citer. Ce morceau, si tu devais le transcrire pour des instruments acoustiques, ça donnerait quelque chose d’assez intéressant, ça donnerait une pièce de Steve Reich, avec tout ce qu’ils mettent dans les modulaires…

Le morceau à passer en after ?

Je le passe tout le temps en soirée, j’adore ce morceau. Comme « Azo Toke », c’est un morceau qui donne la pêche peu importe le mood dans lequel tu te trouves.

Le morceau que tu écoutes quand la fête a été trop folle ?

C’est un morceau qui fait du bien, qui apaise. J’adore l’original de Caribou mais qui est plus pêchu et celle-ci c’est une petite berceuse donc ça fait du bien. C’est un peu mieux qu’un doliprane, je pense.

Le morceau qui illustre le mieux ton mood là maintenant tout de suite ?

Pas que le mood du moment… ça fait un petit moment que j’écoute Heimat, j’adore ce morceau, je trouve qu’il est infatigable, je pense que c’est un morceau qui va très bien vieillir puisqu’il me procure la même sensation à chaque fois que je l’écoute. C’est un morceau hyper bien foutu !

Le morceau auquel tu penses si je te dis « friction » ?

Ce morceau, ce sont des notes qui se frottent entre elles. « Piano Phase », ce sont deux pianos qui se courent après, qui commencent ensemble puis il y en a un des deux qui s’échappe et il y a une espèce de course entre eux et les notes se frottent entre elles constamment dans une vibration, jusqu’à retomber sur leurs pattes.

Toute la playlist à retrouver ici et