Pour leur dernière fête de l’année, l’association Polychrome nous a préparé un plateau « chattisfique gender overground ». Le collectif investit le temps d’une nuit « La station – Gare des mînes« , ouvert pour un CDD de 6 mois à toutes les expériences sonores et festives que voudra y voir s’épanouir le collectif MU. À l’occasion de cette soirée QUEER STATION, nous avons rencontré Alexandre qui s’occupe de la programmation musicale pour l’asso.
Pour rappel : Proposant une reflexion autour du corps, du genre et du désir, Polychrome est une association parisienne lancée il y a environ 6 ans, qui organise des conférences, des projections et des visites d’expositions.
Son mojo : « Intempestif, fenêtre sur corps, table de dissection des stéréotypes, palette de contre-cultures, N’ayez crainte, la flânerie, même sans garde-fou, ne mène finalement… qu’ailleurs. »
Un son pour habillé notre rencontre et nous donner encore plus envie de venir à la soirée ?
Lil’ QT, jeune rappeur et producteur, entre ambiant pop et des expérimentations assez libres.
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Parle nous un peu de Polychrome, pourquoi t’es tu engagé dans ce collectif ?
D’abord c’est grâce à Renaud, le président de Polychrome, qui est un ami très proche, que je me suis intéressé à Polychrome. Je suis présent depuis le tout début en vérité, mais les choses ont naturellement glissées vers une vraie implication de ma part depuis l’an dernier.
J’ai toujours aimé le coté association culturelle qui veut défendre et soutenir les choses un peu différentes et nouvelles qui peuvent se passer à Paris… Ça participe aussi à renforcer la communauté LGBT, ce qui est plutôt nécessaire en ce moment.
Si vous voulez en savoir plus, ouvre un nouvel onglet pour lire une interview bien complète de Renaud (le fondateur de l’association) sur le site de BBX.
La station, nouveau lieu underground prêté par la SNCF (sponsor officiel de l’underground à Paris) tu peux nous en parler, vous allez faire plusieurs soirées ici ?
Le collectif MU a été créé par d’anciens membres du Fresnoy – Studio national des arts contemporains, il existe donc depuis 15 an et a toujours été présent sur la scène parisienne. Il propose des choses assez dingues, innovantes en terme d’artistes émergeants, d’art sonore, d’experimentations. Ils sont vraiment super pointu et quand j’ai découvert tout ce petit monde j’étais vraiment étonné et agréablement surpris. J’ai découvert le collectif grâce à David (qui passe alors au fond de la station).
Comment vous vous êtes rencontrés avec le collectif MU / David ?
Je l’ai rencontré sur Internet ahahah, c’était dans le sud au festival de Hyères, on s’est retrouvé tous les deux là, on a pris un café et on a eu envie de se revoir à Paris.
Comme quoi les applications de rencontre parfois ça peut mener à des belles rencontres artistiques (et plus si affinités).
Ensuite on a parlé rapidement des fameuses applications de rencontre. J’ai demandé si on pourrait pécho à la soirée, Alexandre a répondu avec un grand sourire « OUI, je compte sur un large public gay, lesbien, et Trans! Hetero friendly évidemment, il y a de la place pour 900personnes ! Une vraie soirée queer, dans un espace safe, avec des gens ouverts et heureux ! Le thème est libre, dansons dans un lieu de liberté, partouze autorisée. Le but c’est de ne rien imposer aux gens et de juste leur proposer une prog’ de qualité à (re)découvrir ».
Quels sont vos projets, d’autres projets de soirées, de concerts ?
Oui, on aimerait continuer et partir sur un rythme bimestriel à partir de la rentrée. Avec une programmation réfléchie et pointue. Un mélange entre des lives, parce que ce n’est pas si fréquent, et du DJ set pour la fin. Après on aimerait bien trouvé un nouveau lieu, même si on aime bien le club 56/melting club.
Rihanna dans vos soirées, y a pas moyen ?
Moi je ne serai pas trop pour, Rihanna on peut l’écouter ailleurs, n’importe où. Je suis plus dans un processus de découverte, trouver des trucs nouveaux, un peu « digguer ». Et aussi je m’attache beaucoup aux personnalités que j’invite, quand je peux du moins, il faut qu’humainement aussi il y ait cette curiosité. J’aime provoquer des rencontres.
Vendredi soir par exemple, La Chatte, bon, c’est assez évident comme choix, pas spécialement nouveau j’avoue mais c’est un groupe avec une chanteuse hyper charismatique (qui est aussi styliste comme Alexandre). Elle représente une curiosité sur laquelle je porte un regard très bienveillant et que j’avais envie de rencontrer.
C’est aussi esthétiquement intéressant il y a toute une dimension « costume apocalyptique » assez cool. Enfin, musicalement, une part de leurs concerts est toujours exclusivement live, ça n’existera pas sur un album donc il faut venir pour le voir !
Ensuite Lil’QT, jeune artiste queer lisboate, j’ai vraiment hâte de voir/écouter aussi, il nous a prévu pas mal de nouvelles choses.
Charles du label « Le Turc Mécanique », il s’occupera du warm-up et mixera après les concerts, pour nous chauffer un peu avant AZF, qui a une super énergie et nous fera danser techno, est régulièrement dans les plans Queer. Je vous conseille d’ailleurs sa dernière boiler room qui vient de sortir, vous comprendrez. Tout ce petit monde dans un lieu comme la Station, ou la qualité du son est hyper bonne, y a moyen que ça envoie (je confirme).
Tu trouves qu’en termes de soirée queer ce n’est pas assez riche à Paris ?
Y a beaucoup de soirées, mais c’est souvent à base de DJ sets, style boîte de nuit, tard. Je trouve que c’est pas mal aussi d’aller jusque 2h, surtout pour du live, on a encore l’attention du public. Ensuite, les gens peuvent aller poursuivre leur nuit, faire autre chose. En plus ça évite les problèmes de concurrence ! 🙂
A quel autre collectif parisien Polychrome pourrait faire l’amour ?
J’aime bien l’esprit de Fils de Vénus.
Après le concert inoubliable des Sirènes Carcasse à la Mutinerie, la soirée de clôture de la queer week à l’espace confluence, Polychrome se lance dans sa troisième et dernière soirée de l’année : CA VA ÊTRE TROP BIEN !!!
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