Queer Slow Dance, calmer les beats pour mieux se retrouver

A l’occasion de la seconde édition de Queer Slow Dance le samedi 16 mars à Maria Canal (une école Montessori trop mimi dans le 19ème), on a discuté avec Julz, à l’initiative du collectif.

Qui se cache derrière ce collectif ? Racontez nous qui est « Kindness Collectif »

Kindness Collectif, ça a d’abord été mon initiative personnelle. Moi, c’est Julz, danseuse, chorégraphe et professeur queer. Après un voyage au Canada, il y a 2 ans, j’ai décidé que je voulais redonner à ma communauté. Je voulais créer les espaces queers qui m’avaient tant permis de me libérer lors de mes voyages mais ici, en France. Je voulais voir des espaces plus inclusifs prendre vie, là où l’on pourrait se sentir chez nous, peu importe nos identités, sexualités, couleurs de peau, cultures, capacités ou croyances. Ces espaces où l’on célèbre notre richesse et on apprend à s’écouter.

Dans sa construction, Kindness Collectif, ça commence par mon enfance à Libreville, au Gabon, où j’ai grandi dans un environnement mixte. Là, j’ai appris que pour aimer les autres, on n’était pas obligé de leur ressembler. J’ai aussi eu la chance d’évoluer au sein d’une famille où les gens se mélangeait, s’aimaient à travers différentes cultures et avec des opinions différentes. S’y est ajouté mon amour pour la danse, cet art qui me permet de m’exprimer et de comprendre les autres. Puis, mes voyages qui m’ont permis de transcender les a priori que la société nous dicte. Et enfin, des rencontres inspirantes avec des associations, des activistes, des leaders qui ont décidé d’agir pour transformer leur communauté.

Kindness Collectif, c’est la somme de nombreuses expériences de vie et de valeurs qui me sont personnelles, et qui, je pense, parle à d’autres humain.e.s : le respect, la bienveillance, la solidarité, l’acceptation, la mixité, l’inclusivité et la beauté du maintenant. C’est le désir d’ancrer ces valeurs et de les mettre au service de notre communauté

Ces choses ne sont pas toujours faciles à mettre en place au quotidien mais ensemble, on se questionne (par des ateliers corporels de développement personnel), on apprend (en discutant avec des gens hors de nos ‘cercles’), on s’enrichit (en créant de nouvelles connections dans les Queer Slow Dance ou les rencontres) et on s’exprime sur des sujets qui nous sont personnels et nous touchent (tant dans nos échanges lors des activités que sur scène dans le spectacle Queer Up).

Ce collectif, c’est chaque personne qui décide de répandre ces valeurs, de semer de la bienveillance, de l’amour autour de soi. Et si l’on sème ensemble, on fera grandir des forêts entières.

Pourquoi avoir eu envie de lancer dans cette aventure langoureuse et romantique ?

J’ai fait mon premier Queer Slow Dance à Toronto, il y a presque 2 ans. C’était un endroit magique, plein d’enthousiasme et d’énergie bienveillante. C’est une des premières fois où je sentais que notre queerness était plus que bienvenue et célébrée ! J’ai aussi ressenti de la part des participant.e.s un réel besoin de se connecter à d’autres humains aussi queers qu’elleux et de tout simplement lâcher prise et exprimer ce qu’iels étaient. J’y ai rencontré des gens riches de diverses histoires, expériences, identités, sexualités, cultures mais surtout ce qui m’a fait me sentir ‘chez moi’, c’est que nos ‘étiquettes’ semblait secondaires. Je me souviens que cette bienveillance et ce non-conformisme m’avaient fait un bien fou alors j’ai voulu le recréer ici à Paris. Si tu ne viens pas au queer, le queer viendra à toi !

Y’aura vraiment que des slows à la soirée ?

Haha, à vrai dire non. Il y a une moyenne de 4 ‘slows’ ou chansons lentes pour 2 chansons rapides. L’idée est de créer une ambiance conviviale, favorable à la rencontre et à la discussion tout en gardant un espace pour se défouler et lâcher prise !

Du coup, le meilleur slow du monde ?

‘Kiss Me’ de Ed Sheeran.

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