Sur la vie de ma mère
Je suis cette dernière, cette étrangère
L’incomprise qui doit rester
La manquée, l’absente, la binti,
je suis cette enfuie fatiguée.
La condamnée d’une racine,
qui doit choisir entre mille.
Je ne « changerai jamais ».
Oui, « quand est-ce que je m’arrêterai? »
Elle parle ma sève,
au rythme de la rage.
Sur la vie de ma mère
Elle a pas mon genre
mais elle a ma race
ma mère
et elle me parle mieux que ta théorie
genre
ma mère.
***
Soraya participera à INFERNO/Le Bordel de la Poésie dimanche 28 octobre.