Sur la vie de ma mère

Crédit photo : Soraya Sabrina Abdellaoui

Sur la vie de ma mère

 

Je suis cette dernière, cette étrangère

L’incomprise qui doit rester

La manquée, l’absente, la binti,

je suis cette enfuie fatiguée.

 

La condamnée d’une racine, 

qui doit choisir entre mille.

 

Je ne « changerai jamais ».

Oui, « quand est-ce que je m’arrêterai? »

Elle parle ma sève,

au rythme de la rage.

Sur la vie de ma mère

Elle a pas mon genre 

mais elle a ma race 

ma mère

et elle me parle mieux que ta théorie

genre

ma mère.

 

***

Soraya participera à INFERNO/Le Bordel de la Poésie dimanche 28 octobre.

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