Cette année, le festival Cinéma du Réel revient sur le travail de Carole Roussopoulos dans un programme intitulé “La vidéo outil de prise de parole”. Quatre films seront présentés le jeudi 21 mars au centre Pompidou :
- Le F.H.A.R (Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire),
- le LIP : Monique,
- S.C.U.M. Manifesto 1967 (avec Dephine Seyrig, toujours dans les bons coups),
- et enfin Y’a qu’à pas baiser.
L’occasion de (re)voir ces petits bijoux de la vidéo militante.
La série est présentée dans un programme plus large axé sur le(s) “Front(s) Populaire(s)”. De la Syrie aux Gilets Jaunes, en passant par un Godard de 68, la programmation vise à questionner la place du cinéma dans les luttes passées et contemporaines.
Cette 41ème édition sera aussi l’occasion de (re)découvrir le travail de Kevin Jerome Everson sur les cultures afro-américaines populaires, dont le festival propose la première retrospective française avec 7 films, 2 séances de courts-métrages et une installation. A cela s’ajoute une master classe au Centre Pompidou en libre accès le dimanche 17 mars.
On peut dors-et-déjà découvrir la sélection “Première Fenêtre” sur le site de Médiapart, et voter pour nos films préférés. On pourra notamment saluer le travail de la jeune réalisatrice Elo S. Mytilène pour son film Désirée, qui dépeint à coup de stylo à bille les violences de sa famille, révélant par la même des mécanismes d’oppression courants de nos sociétés contemporaines. Une “première fenêtre” qui laisse entendre que la prise de parole développée par la vidéo militante des années 1960 n’est pas prête de se taire.