Signataire de l’appel à la grève émanant de la Coordination Féministe, nous le relayons ci-dessous. On se retrouve dans la rue, pour une marche de nuit le 7 mars à 18h30 à République et le 8 mars à 14h à Gambetta.
La grève générale féministe est une nécessité vitale !
Féministes du monde entier, mobilisons-nous contre l’exploitation patriarcale et capitaliste !
Sur les lieux de travail, dans les foyers, dans les écoles et les universités : interrompons toute activité productive et reproductive, rétribuée et gratuite ; désertons les lieux de consommation et bloquons tous les domaines dans lesquels les violences et les oppressions se reproduisent.
Face aux attaques d’un gouvernement réactionnaire, raciste et misogyne, nous appelons à la grève le 8 mars 2024, Journée Internationale de lutte pour les droits des femmes et des minorités de genre.
Malgré les grands discours du gouvernement, l’impunité demeure la règle en termes de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Lorsqu’un agresseur blanc et proche du pouvoir est dénoncé, c’est toute la classe dominante qui s’insurge pour protéger son « honneur ». Les récentes déclarations du président Macron, suite à l’affaire Depardieu, sont un cas d’école de ce masculinisme d’État qui reproduit la violence à toutes les échelles de la société.
En dépit de preuves accablantes, il remet en cause la parole des victimes et banalise les violences : ce gouvernement est antiféministe !
Partout dans le monde, notre droit à disposer de notre corps est attaqué. L’accès à l’IVG fait l’objet de restrictions et d’entraves. Les droits des personnes LGBTQIA+, et en particulier des personnes trans, sont la cible d’offensives réactionnaires. L’autonomie des travailleur·euses du sexe est sans cesse remise en cause. Les personnes porteuses d’un handicap visible ou invisible continuent d’être institutionnalisées et infantilisées.
Dernière provocation en date : Macron et son projet de “réarmement démographique” de la France, par lequel il veut nous dicter si nous devons avoir des enfants et quand.
Nous dénonçons la volonté du gouvernement d’instrumentaliser nos corps pour « réarmer le pays par la natalité ». Conjointement, ce même gouvernement restreint l’accès à la parentalité pour les personnes trans et les couples homosexuels (procréation et adoption), conduit des enfants à se noyer dans la Méditerranée, stérilise des femmes à Mayotte ou encore limite l’accès à la nationalité française d’enfants nés de parents étrangers.
La majorité présidentielle et l’extrême droite continuent leur inévitable rapprochement. Main dans la main, elles ont voté la loi Asile-Immigration, qui criminalise l’existence de milliers de personnes et permet de les expulser après les avoir surexploitées ou laissées à l’abandon. Cette loi brutale, raciste, qui précarise et qui détruit des vies, est antiféministe !
Pour eux, toutes les vies ne se valent pas. La preuve en est, ce même gouvernement soutient un État colonial et impérialiste en fournissant des armes à Israël et en ne condamnant pas le génocide en cours à Gaza.
Face à ces États qui organisent l’exploitation et la disparition des peuples et qui se soutiennent autour de leurs intérêts économiques, politiques, impérialistes et coloniaux, il est urgent de lutter !
Si on s’arrête, le monde s’arrête !
Face à ces attaques, nous n’avons pas le luxe de la résignation. Nous avons des armes : notre nombre et notre place essentielle dans la société. Pour protester, nous faire entendre, gagner de nouveaux droits : nous appelons à la grève générale féministe.
La grève féministe nous permet de sortir de nos lieux habituels d’existence, pour nous rassembler, nous rencontrer, nous organiser afin de reprendre le pouvoir sur nos vies.
Luttons ensemble pour le monde que nous voulons construire !
Nos corps, nos choix ! Nous voulons pouvoir décider librement d’avorter, de transitionner, d’adopter, de porter le voile. Nous voulons vivre sans être exposé·es aux violences, quelle que soit notre genre, orientation sexuelle, âge, handicap, tenue vestimentaire ou religion.
Partage du temps de travail, partage des richesses ! Nous voulons la retraite à 60 ans, une hausse des salaires et le retrait de la loi Darmanin.
Du fric pour les services publics, pas pour l’armée ni pour les flics ! Nous voulons la fin de l’impunité policière et un vrai financement des services publics, pour l’éducation, pour la santé, pour l’accompagnement des victimes de violences sexistes et sexuelles.
Palestine vivra, Palestine vaincra ! Nous voulons l’arrêt du commerce d’armement français avec Israël et une implication active de la diplomatie française pour un cessez-le-feu à Gaza, la fin de la colonisation et de l’apartheid !
Le 8 mars, prenons la rue, investissons tous les espaces, construisons alliances et mobilisations locales et internationales ! Le 8 mars, arrêtons tout !
Luttons ensemble pour un monde féministe : un monde dans lequel nous sommes tous·tes libres.