Le texte suivant a été écrit lors de l’atelier d’écriture en ligne du 19 novembre dernier. Les participant-e-s ont écrit à partir de la photo suivante.
T’es en colère. Ça pulse dans tes veines. Elles sont là, toutes les connasses à sortir leurs conneries pseudo-féministes. Elles se croient supérieures. Mais toi, tu peux pas les blairer. Elles sèment la haine et l’exclusion. Toi, tu peux pas les blairer. Alors, tu vas leur montrer. Qu’elles dégagent ! Qu’elles arrêtent de se réclamer de mouvements qui sont les tiens, les vôtres. No terf no swerf. Qu’elles dégagent. Les putes et les meufs trans, ce sont tes sœurs. Ton poing levé, c’est le signal de ralliement de toutes celles qu’on veut virer, partout, tout le temps. Ce sont tes sœurs et tu ne tolèreras pas une seule seconde qu’on s’en prenne à elle. Toutes ces connasses, ça te fout la rage. L’autre fois à la radio, tu l’as entendue, l’autre idiote. T’as beau te dire que tu t’en prendras pas publiquement à une meuf, là, tu peux pas t’en empêcher. Elle vient déblatérer des inepties dans ton émission préférée. Tu t’es sentie trahie. T’as l’impression qu’elles sont partout. T’es bien décidée à leur montrer. Et ton poing levé, c’est pour toutes celles dont on ne parle pas. Toutes celles qu’on oublie tout le temps, partout. Toi, t’as la rage. Et tu vas leur montrer. Tu vas gueuler plus fort. Être plus visible. Vous êtes plus fortes, de toute façon. Plus nombreuses aussi. Les minorités parmi les minorités. Mais vous avez la rage. Ça bouillonne. C’est une vague qu’on ne peut plus arrêter. Vous avez pris la parole. Alors qu’on ne voulait pas vous la donner. Maintenant, on ne peut plus vous faire taire. Vous gueulerez plus fort. Toujours. Et ton poing levé, c’est pour toutes celles dont on ne parle pas. Toutes celles qu’on oublie tout le temps, partout. Mais c’est fini. Vous êtes là, vous êtes fortes, vous êtes nombreuses. Et personne vous fera taire.