Avril est un mois balisé et emmêlé. Coincé.es entre l’humour tordant d’un premier avril confiné et l’espoir d’un premier mai engagé, nous attendons patiemment de nous découvrir de nos fils avant de faire ce qu’il nous plaît. Dans le respect de la tradition technique, le fil d’Ariane est déployé, les petites blettes plantées à Capri s’en remettent à la régularité des fils pour pousser droit avant de s’épanouir au soleil puis d’arriver à nos assiettes. Une fois cueillies, pour lever les fils des côtes de blettes, il faudra alors entailler la base de celles-ci sans tout à fait les inciser et tirer pour que les fils viennent. Les fils d’avril sont labyrinthiques, tantôt balise, tantôt doudoune puis maillot de bain, demeure une certitude : le fil d’Ariane tiendra bon jusqu’à l’heure de la récolte et du déjeuner. Et souvenons-nous, malgré ses larmes, Ariane a rejoint l’Olympe.
Sophia Djitli nous offre ce poétique édito qu’elle a également publié sur le site de la cité de l’agriculture… car chez Friction Magazine, on aime la nature 👀🐇