Le festival Burning Womxn aura lieux du 27 au 29 mai prochain à la Maroquinerie. On a rencontré les programmatrices pour en savoir plus.
Pouvez-vous nous présenter le festival ? De quoi s’agit-il ?
Burning Womxn est un festival d’art féministe intersectionnel et inclusif. Partant du constat d’un manque de représentation des femmes et des minorités de genre dans l’art, Burning Womxn voit le jour en 2020 par l’initiative de trois co-président.e.s, Marie de Lerena, Julie Dentzer, Marion Degorce, travaillant tou.te.s dans le milieu de l’art et de la culture. Sur toile de fond d’expositions et de concerts, Burning Womxn est un festival militant et à but non-lucratif. Cet événement a pour ambition de devenir un rendez-vous, exclusivement réservé aux artistes femmes et minorités de genre.
Ce qui nous tient à cœur, c’est de valoriser les oublié.e.s, les invisibles. Nous sommes animé.e.s d’un profond désir d’accueillir, soutenir et amplifier leurs voix. Lors de cette première édition, l’idée est de susciter l’émoi, le dialogue et challenger le conventionnel à travers une programmation underground, pionnière et audacieuse qui saura surprendre et inspirer.
Burning Womxn est aussi une association féministe, inclusive et intersectionnelle. Nous reconnaissons le sexisme vécu par les minorités de genre ; les personnes transgenres au même titre que les femmes cisgenres. Nos recherches et expériences nous forcent à constater que l’accès au monde de l’art est encore plus difficile pour les personnes racisées, venant de milieu défavorisés etc., d’où l’importance de l’intersectionnalité. Par nos actions, nous souhaitons faire partie d’un mouvement positif d’inclusion dans la culture.
Pourquoi ce nom ?
Il existe un homologue masculin connu de tous.te.s (le festival américain Burning Man) ! Nous avons souhaité imaginer la version femme et minorités de genre.
Burning, c’est aussi le feu de l’inquisition et des sorcières. Le feu ardent de la création, celui qui vient nous animer.
Pourquoi le x dans Womxn ? On utilise ce terme en anglais non pas pour créer une nouvelle catégorie de femme, mais pour inclure les minorités de genre comme les personnes non-binaires ou agenres.
À qui s’adresse Burning Womxn ?
Le festival Burning Womxn s’adresse avant tout au grand public. Nous avons fait ce choix car l’objet de l’association est de créer un événement ouvert à tou.te.s, offrant la possibilité à chacun.e de découvrir des œuvres variées et parallèlement, d’offrir une occasion pour les artistes émergent.es de s’exposer au plus grand nombre. Nous souhaitons également faire de ce festival un espace safe qui invite à se questionner, débattre, et à sensibiliser autour de la condition des femmes et minorités de genre dans l’art.
Qui est à l’origine de ce projet ?
Burning Womxn c’est d’abord 3 co-fondatrices Marion Degorce, Julie Dentzer et Marie de Lerena, tou.te.s professionnelles dans l’art (musique, art visuels), qui se sont rencontrées grâce à l’activisme féministe.
Julie Dentzer est doctorante en Histoire de l’Art, Marion Degorce, directrice artistique chez Live Nation et Marie de Lerena, productrice, compositrice et musicienne.
Le constat était le même, il est difficile pour les artistes femmes et minorités de genre d’accéder à une vraie professionnalisation dans le monde de l’art.
Aujourd’hui, c’est plus de 20 bénévoles qui travaillent à l’élaboration de cette première édition.
Parlez-nous des temps forts de la programmation…
Sur toile de fond d’exposition, le festival accueille des concerts à partir de la fin d’après-midi et durant toute la soirée. La programmation du samedi sera composée d’un co-plateau surprise de trois artistes, Thérèse , Uzi Freyja, Mila Dietrich. Le dimanche, ce sera une ambiance un peu plus mystique avec Frieda, Sisterhood Project et Flèche Love. En journée, il y aura aussi un concert de Louisadonna le samedi, mais également du tatouage (@koktel.sombre), des ateliers de customisation de Dr. Martens, du théâtre/lecture, du yoga (yogacoaching) et un brunch (dimanche).
L’idée est de montrer qu’il n’y a pas d’art mineur. Et que chaque artiste a sa place “sur le devant de la scène”.
#burningwomxn