Rien de mieux que le cinéma pour se rappeler comment c’était, avant. Comment c’était quand on pouvait aller dans des warehouse jusque tard le matin, se défouler dans des fêtes libertaires et queer.
Tu te rappelles comment on faisait? On passait des heures à se looker, plateform shoes, khol, boucles d’oreilles, paillettes. Clopes, pilules, bouteille d’eau. Dans le sac à main: carte navigo et vingt balles en liquide. Dans le RER: 86, et la bande de potes, l’arrivée à une heure, on repère les habitué.es, on claque des bises, on s’étourdit, on entre dans le monde heureux, mais le monde sombre, le monde à 145 bpm.
C’est exactement ça, le film Dustin. Un épisode de la vie d’une fille trans, depuis le warehouse jusqu’à l’after. Les instants isolés du temps, la fête à outrance, comme si la vie, la « vraie vie », celle qui commence le lundi et qui se termine le vendredi ne valait pas le coup.
Dustin a un problème: depuis le début de sa transition, son mec, Félix, a du mal a gérer la transformation du corps de Dustin.
L’histoire est aussi importante que le décor. En partie tourné à la Possession, le film montre d’une manière extrêmement intime ce que le cinéma n’avait pas encore montré: une génération queer et techno, précaire et sexy, hors du monde, droguée et désabusée.
Pour voir le film il faut avoir un.e pote qui a des codes Canal +