Manifesto XXI lance son opération de relooking

Le magazine culturel en ligne Manifesto XXI, engagé sur les questions féministes et des droits des LGBT+ et des personnes racisées et qui propose de vrais sujets de fond,  lance une campagne de financement participatif pour s’offrir un relooking à la rentrée prochaine. En attendant qu’il fasse peau neuve on a voulu en savoir plus sur la genèse du projet et sur les raisons qui poussent la team à entreprendre, après 4 ans d’existence, ce grand lifting. Rencontre avec la rédaction de Manifesto XXI.

Friction : Depuis quand existe Manifesto XXI? Comment est né le magazine ?

Manifesto XXI : Manifesto existe depuis quatre ans maintenant. C’est parti d’un projet de fin d’études, Costanza, la rédac cheffe voulait créer un média qui donne une vraie place à la jeune création, tout domaine artistique confondu et qui incarnerait une critique sociétale exigeante. On a voulu montrer qu’à un moment où la rapidité est reine, il est possible et nécessaire de créer des contenus de qualité sur Internet.

Qui se cache derrière le crew Manifesto?

Un groupe de 6 meufs et un collectif d’une trentaine de rédacteurs et bénévoles.
Donc il y a Costanza la rédactrice en cheffe et fondatrice, Bérénice vice-red cheffe, Juliette responsable musique, Gaëlle référente art & ciné, Elena qui prend ses distances pour développer son projet The Unlikely Boy mais veille sur nous de loin, et Apolline responsable société et co-fondatrice.

Qu’est-ce qui fait votre ligne éditoriale ?

La plume de nos journalistes, qui sont pour nous les vrais talents dénichés par le magazine. C’est un vivier de jeunes rédacteurs à surveiller de près, chacun avec ses spécialités.
On met en avant des projets à forte personnalité, qui ont un discours profond, qui touchent aux vrais lectorats qu’on devrait cibler aujourd’hui et qui sont encore considérés comme des minorités “alternatives”. On a nos engagements sur le féminisme et les droits des LGBT, des racisés ; et derrière nos choix artistiques, il y a une vision de la société.
Aussi, on fait des articles long, parce qu’on pense que la lecture sur Internet c’est possible, il faut juste concevoir des sites pour. On ne prend pas nos lecteurs pour des cons : ils nous suivent précisément parce que nos contenus ne donnent pas spécialement envie de cliquer dessus.

 

À quel public vous adressez- vous?

On s’adresse à des gens curieux, des gens qui aiment lire, qui aiment aller au fond des choses et qui aiment être surpris.

Vous avez sorti deux fanzines. C’était important de créer une version papier? Comment avez vous sélectionné les contenus ?

Oui c’est très important pour nous, parce qu’on aime toutes la presse papier et que c’est un réel plaisir d’imprimer son travail, avoir un objet tangible à montrer et partager.
Pour le premier fanzine, on voulait commencer par exprimer la diversité de l’offre culturelle de Manifesto, tant cinéma que musique ou art. On a sélectionné ce qui nous semblait le mieux représenter cette volonté d’explorer, de dénicher les talents de demain. Pour le second intitulé “Luttes”, il y avait cette fois une envie d’affirmer notre engagement, parce que c’est quelque chose qui – bien que ça ait toujours été présent depuis le début – s’est progressivement installé dans notre ligne éditoriale. On voulait encore une fois offrir une diversité de points de vue sur des enjeux très importants pour nous. D’autant plus que la photographe Bettina Rheims que nous avions interviewée a accepté de nous céder gracieusement sa série “Naked Wars” qui incarnait vraiment ces luttes multiples.

Vous avez aussi organisé des événements festifs. A quel public vous adressez-vous? Pourquoi un média de ce type choisit-il de se lancer dans l’organisation d’événements festifs?

Parce que la fête c’est une expérience collective et créative. C’est un moment de partage particulier, ça nous permet de rencontrer nos lecteurs IRL. Et c’est un challenge aussi d’apprivoiser un espace, la fête est une médiation.
On ne cible personne au sens où nos événements seront toujours ouverts à ceux qui sont curieux, et respectueux de nos engagements. On a choisi le Trabendo la dernière fois : nous pensions que faire une fête underground dans un lieu aussi réputé était une manière de rendre hommage à nos artistes et à nos lecteurs trop souvent marginalisés, dont les lieux de fête habituellement sont des caves (ou des placards).

Vous lancez une grande opération relooking. Pourquoi? Comment peut-on vous aider ?

Parce qu’en quatre ans le projet a évolué, s’est affirmé et nous avions envie d’une forme qui reflète qui nous sommes aujourd’hui. Nous avons donc imaginé un logo plus massif, plus radical avec l’aide de notre nouvelle DA, Juliette Jouis de Maupéou.
Ensuite dans cette opération nous allons redessiner le site pour la rentrée parce que nous pensons que c’est en proposant une bonne expérience de lecture qu’on fait la différence avec d’autres médias. La forme doit porter le fond.

Pour nous soutenir c’est très simple, nous suivre et inviter d’autres personnes à nous suivre, c’est le plus important. Les dons c’est important bien sûr mais le crowdfunding c’est surtout une occasion de faire connaître le projet et rencontrer des gens qui se reconnaissent dans notre vision de la culture. C’est ça qui donne envie de se battre et continuer, qu’on nous encourage à faire plus.

https://fr.ulule.com/manifesto-xxi/

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