La première édition du festival EROS FEMINA commence, hors les murs, ce lundi 11 juin au Brady. Vampirisation lesbienne, Lesbienne vampirisante. Au programme : exploration de la figure de la femme qui aime les femmes – son corps saigne – et elle fera saigner celui des autres, avec la projection de the Vampire Lovers de Roy Ward Baker au Brady.
Le festival Eros Femina commence dans une salle obscure d’un cinéma, et pour cause, le 7ème art y tient une place toute particulière, et se fait l’image évidente à l’oeil. La représentation visuelle exprimée.
En effet, le festival, en réunissant – artistes visuelles, performeuses, réalisatrices, danseuses, journalistes, sexologues, blogueuses – cherche à questionner les processus de libération, ainsi que les liens entre les pratiques et le rapport au corps.
Il fait le pari d’offrir un espace de réflexion autour des sexualités féminines par des sujets variés : les imaginaires de l’érotisme, les rapports sociaux et médiatiques du sexe, la politisation du corps des femmes, du post-porn et du queer.
L’interrogation du corps féminin ou féminisé, de ses désirs et ses pulsions de vie, de mort, se fait à travers l’art.
Pendant 7 jours, nous explorerons la lubricité dite féminine, qui ne correspond à aucun genre sinon à une surpuissance, un dépassement incontrôlable; elle est plurielle, complexe, parfois interdite, tantôt libre.
Friction : Eros Femina, c’est quoi ?
Eros Femina : Un événement décomplexé, esthétique et réflexif à la fois (COUCOU ON SE LA PÈTE)
De façon plus détaillée, c’est un festival pluridisciplinaire autour de la pluralité des désirs féminins du 14 au 17 juin dans divers lieux parisiens avec une exposition collective de 9 artistes, certaines déjà bien ancrés dans le milieu de l’érotisme, et d’autres plus émergentes (+ des lectures érotiques musicales par la Cie Drôle de Rêve le soir du vernissage); une soirée de projection de courts-métrages qui traitent du plaisir et des corps ; des tables rondes qui explorent les normes/genres/sexes/corps/sexualités, un super atelier par le Cabinet de Curiosité Féminine, et des performances artistico-érotique par la troupe du Théâtre chochotte (Et une soirée de projection de cinéma bis hors les murs par le 7e genre)
C’est pour qui ?
Pour tout le monde !
Si tu trouves que le cul, c’est fou et triste à la fois, VIENS
Si tu veux voir des meufs badass et créatives, VIENS
Si tu sais pas trop à quoi t’attendre, VIENS
Si t’as rien à foutre mi-juin, tu peux venir aussi.
Qui se cache derrière ce projet ?
Deux meufs féministes curieuses de tout et qui aiment organiser des projets.. + R., la caution masculine de la team.
Pourquoi avoir voulu monter ce festival ? D’où vous est venue l’envie de vous lancer ?
On taffait ensemble pour un collectif d’artistes il y a un an et demi et on a voulu monter un projet plus perso. Cette idée est venue de plusieurs choses : une fascination autour des corps et sexualités, une colère envers les inégalités et tabous qui persistent par rapport à nos sexes/genres, et une envie tout simplement de valoriser les créations féminines.
Les sexualités, ça touche à plein de choses, ça fait parler tout le monde et ça provoque toutes sortes de réactions, que tu sois pudique, décomplexé.e, perdu.e ou réticent.e. On voulait montrer cette diversité de visions féminines : des choses poétiques/trash/absurdes/drôles, qui relèvent du quotidien, de l’intime, du politique…
Vous travaillez avec d’autres festivals ? Quels sont vos partenaires sur cette première édition?
On ne travaille pas avec d’autres festivals (en tout cas, pas encore ) mais on a plein de partenaires de folie : Le Cabinet de Curiosité Féminine qui intervient lors des tables rondes et fera un atelier le 17 juin, Le 7e genre qui organise la projection de The Vampire Lovers le 11 juin, les lieux qui nous accueillent (Jour et Nuit Culture, la Filmothèque du Quartier Latin, la Colonie et le Théâtre Chochotte), des supers partenaires médias <3 – Manifesto XXI, Friction-Magazine, Paris Derrière et le Bonbon.. puis des partenaires ancrés dans le milieu de l’érotisme qui nous ont bien soutenu – Espacelibido.com, La Musardine, Les Rituelles, Yesforlov…
Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus sur le programme d’Eros Femina ? C’est quoi les immanquables ? Les temps forts ?
On en a déjà trop dit, VENEZ.
Je te dirais qu’il ne faut rien manquer! Mais il y a aussi la clôture du festival qui s’achève par des performances érotiques au Théâtre chochotte, un boudoir d’un autre temps, intime et décomplexé, géré par des meufs, qui collabore assez peu avec d’autres festivals. Il y aura de la lecture érotique, un mélange cirque/pole dance, de l’effeuillage et d’autres surprises.
Je te dirais aussi qu’on a sûrement oublié plein de choses, et qu’on espère continuer à faire plein d’événements.
Et on remercie encore et toujours les participant.es au crowdfunding <3