Arrivé à Paris il y a 5 ans, Nicol a d’abord rencontré Stefan Beutter et Maxime Iko de la Cockorico. Ensuite, il y a eu une résidence dans les soirées Bizarre Love Triangle d’Emmanuel Caurel et Julien Lapeyre chez Maxim’s. Puis tout s’est enchaîné très vite, avec La Culottée au Divan Du Monde, dont il a été résident et DA, puis la Klepto, qu’il a créée avec un groupe d’amis peu après. Cet été, Nicol est partout et s’apprête à sortir son premier morceau. C’est dans un parc, en fin d’après-midi qu’il a accepté de nous parler un peu de son été mouvementé.
Au début de l’été, Nicol fêtait les 4 ans de la Culottée, enchaînait ensuite en mixant à la Cockorico, puis à la dernière Bizarre Love Triangle de la saison… À la rentrée, on a pu le voir sur les scènes de la OTTO10, de la Joie et il célébrait les 20 ans de Corrine à la clôture du festival JERK OFF. Plus récemment, La Klepto organisait, en compagnie de Sapin Blossom, une belle fête à la Ferme du Bonheur et il s’apprête à fêter les 10 ans de la BLT dont l’after aura lieu dans le nouveau club qui fait parler de lui : SALÒ. Tout en étant partout, Nicol a quand même le temps de bichonner ses propres projets, puisqu’il sort aujourd’hui un remix.
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Friction : On te retrouve avec une actualité chargée, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ?
NICOL : Ma toute première sortie en digital, un remix pour Do Not des gars du Costa Rica qui font de la deep house très cool,
La sortie était prévu pour le 17 mais finalement, c’est sorti lundi sur Beatamin Recordings. En fait, je les ai jamais rencontrés en vrai, on a commencé à s’échanger nos sons par Facebook et ça s’est fait comme ça grâce à un pote qui nous a “virtuellement” présentés. Comme c’est ma première sortie, c’est un moment un peu particulier. J’avoue que ça fait drôle de se dire qu’un morceau est fini ou du moins qu’on ne peut plus y retoucher.
Et je viens de finir un remix pour l’album d’Ofeliadorme (une sorte de pop dark) qui sort courant mars 2017 produit par Howie B. Je suis comme un gosse de bosser pour ce producteur, ça a été une super rencontre et ça m’a vraiment donné envie de développer mes productions.Ça fait un moment que je produisais dans mon coin et je souhaite maintenant davantage développer cette partie de mon travail notamment grâce au live. Je bosse essentiellement là dessus en ce moment et c’est une perspective super excitante.
J’ai aussi un projet avec Emmanuel Caurel des Bizarre Love Triangle en préparation…
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Dans les soirées où je t’ai entendu mixer, c’est toujours toi qui mixes en dernier… Comment ça se fait ?
Ouais, c’est vrai que je mixe assez souvent en dernier, sûrement parce que je suis celui qui joue le plus techno dans la soirée.
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C’est parce que c’est de la musique pour pécho en fin de soirée ?
Pour pécho vaut mieux le faire avant 3h je pense, après on est plus forcement hyper frais, si tu vois ce que je veux dire… La fin de soirée ça représente un peu la communion avant l’after ou le retour à la maison.
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Comment est-ce que t’es arrivé à la techno ?
Le premier concert de ma vie, c’était Daft Punk pour leur tournée d’Homework au Transbo à Lyon, j’avais 16 ans et j’ai pris une énorme tarte!
Je me souviens du rolling and scratching, j’étais hypnotisé par leur musique, je n’avais jamais rien entendu de semblable auparavant, c’est là que je me suis dit ‘’ je veux faire ça moi aussi’’. Ensuite, il y a eu les raves qui émergeaient fin 90, c’est là que j’ai découvert la techno avec Jeff Mills, UR, Garnier, Jack de marseille, Manu le malin. Grâce aussi à CODA et TRAX ou Max de Fun Radio (à l’époque) et surtout grâce aux shop de vinyls …Cette époque était dingue.Depuis la techno ne m’a jamais quitté.
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Il y a encore des lieux qui te font rêver aujourd’hui ?
Je pourrais dire le Berghain, le Festival Fusion ou le Burning Man. À Paris, je regrette de ne pas avoir connu le Pulp, mais j’ai eu la chance de mixer une fois au Rex et même si la programmation du lieu a bien changé, je crois que c’est le club à Paris qui me parle le plus, de par son histoire et son soundsystem.
Sinon, j’aime bien les nouveaux concepts alternatifs parisiens comme le Péripate, la Gare des Mines, Champ libre, et les teufs des Microclimat, Otto 10, Alter Paname et la Ferme du Bonheur. Ils apportent un nouveau souffle à la vie parisienne, beaucoup moins formel que dans les clubs classiques avec une plus grande liberté à tous les niveaux.
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Un son qui te fait te dire que la soirée va être bonne ?
Pour que la soirée soit bonne, ça ne dépend pas que du son malheureusement.
Parfois, t’arrives, la musique, c’est pas forcément ta came, mais il se passe un truc, tu sais pas pourquoi, les gens sont électrisés et ça te prend quand même. Si le son est bon, ça dépend aussi de ce que le DJ en fait. Je saurais pas trop répondre en fait…
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Et toi, t’écoutes quoi ?
À part du métal et du dubstep, je peux écouter un peu de tout. Chez moi j’écoute essentiellement de la musique classique et de la vieille chanson française quand je ne compose pas.
J’ai pas vraiment de goûts bien délimités, j’affectionne particulièrement la techno mais j’écoute tout ce qui se fait, et je suis un peu curieux de tout ce qui se produit autour de nous. Mon dernier coup de cœur, c’est Jacques, j’ai commencé à le découvrir grâce à ses conférences où il parlait de sa vision de la musique et je l’ai trouvé d’une pertinence et d’une intelligence rares. Puis j’ai écouté ce qu’il faisait en live et ça collait à son discours.
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Et, sinon, on écoute quoi ?
Y a un morceau qui m’a marqué, par son côté… sexy. C’est « Hypnotize U» de N.E.R.D., c’est un morceau que j’adore, super sexe.
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Et un petit SAVE!-The Darkness (I-Cube Remix)
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La page Facebook de Nicol: www.facebook.com/nicolhome
Nicol sur Soundcloud : https://soundcloud.com/nicol-klepto
On peut l’entendre pour les 10 ans de la soirée Bizarre Love Triangle, le 12 novembre.
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Les photos de cet article sont toutes de Xavier-Alexandre Pons. Merci à lui.