Paye ta gouine

Paye Ta Gouine veut donner de la visibilité aux violences faites aux gouines dans l’espace public. Partie du constat que, malgré les multiples agressions qu’elles subissent, aucune plateforme et peu de rapports officiels ne font état actuellement de ce que subissent les lesbiennes* en France, Sarah, doctorante-gouine-engagée, a décidé de lancer ce projet début octobre avec son amie Clémence. On a discuté avec elle, c’était très intéressant.

J’utilise dans cet article lesbienne pour gouine et gouine pour lesbienne pour éviter les répétitions. Je sais que toutes les lesbiennes ne sont pas gouines et si vous ne comprenez pas pourquoi on pourra en parler une autre fois.

« Témoignages de toutes formes de violences vécues par les gouines. »

S’inspirant directement de « paye ta shnek », de la galaxie de « paye ta » et du mouvement #metoo, elle souhaite toucher le plus de monde possible, en dehors des milieux universitaire ou  LGBTQI. Toucher mais surtout « donner la parole aux gouines partout en France ».

En discutant avec Sarah, qui prépare une thèse sur la visibilité lesbienne dans l’espace public (je résume) on apprend que le mot « lesbophobie » a été créé en 1998 seulement et accepté dans le Robert Officiel 17 ans plus tard. De part ses études, elle s’est vraiment rendue compte que les violences ne sont pas les mêmes selon les sphères dans lesquelles elles se déclenchent. Ainsi, les violences dans le cadre privé, amical, familial ne sont pas les mêmes que celle subies au travail ou dans la rue.

Le vide de données ou d’étude sur les gouines

Sarah s’insurge « Le premier rapport qui fait acte de la lesbophobie est paru en 2008 (par SOS homophobie), le deuxième et dernier en date sortira en 2015. Depuis : nada. Données rares. Peu de statistiques. Quelques études ont été menées sur la lesbophobie au travail au Canada, en France : rien. » Juste une PMA qui se fait attendre et des agressions médiatisées. La peur qui monte au ventre. Lorsque je demande si elle n’a pas peur que cela créé de l’angoisse chez les lesbiennes, elle me répond que c’est un risque à prendre et que l’environnement ne lui semble certes pas « safe » mais que sans données ni études à ce sujet, on ne pourra pas dénoncer, alerter ni faire changer les choses. Certes.

Paye Ta Gouine est là pour que les victimes ne soient plus seules, que les voix se fassent entendre pour qu’un « gouine power » naisse (ou renaisse) et ne se fasse plus écraser par une idéologie hétéronormée dépassée ! Merci Paye ta Gouine ! Je m’enflamme : oui.

PAYE TA GOUINE :

https://payetagouine.tumblr.com/

https://www.facebook.com/PayeTaGouine/ 

https://www.instagram.com/payetagouine/

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