« Petite plaie cherche sutures en vue de résilience »

Ce texte a été écrit par Jérôme lors de l’atelier d’écriture du 26 juillet au Hasard Ludique. Chaque participant.e a élaboré son texte à partir d’une phrase ou d’un groupe de mot extrait de “Mes bien chères soeurs” de Chloé Delaume. Avec leur accord, nous reproduisons ici les textes rédigés ce jour-là.

Atelier d’écriture au Hasard Ludique. Photo : Benjamin

Lorsque je me suis séparé, j’ai cru pouvoir m’appuyer sur un gentil garçon. Je pensais que sa joie, sa gentillesse allaient m’aider à retrouver une joie de vivre mise en pièce. Quel heureux hasard. J’avais la solution à mon problème, je pouvais alors éviter ou du moins atténuer la souffrance.

Hélas, une plaie, ma plaie, n’appelait aucun remède autre que le temps, la souffrance et la résilience finale.

La suture ne m’avait aidé qu’à éloigner la résilience, qu’à faire diversion. Dans mon cas, il fallait serrer les dents, croire en l’avenir et garder confiance.

De manière générale, l’élément extérieur comme solution me rend plutôt méfiant. Parce qu’on remet son sort dans les mains d’une tierce personne, quitte à faire naître une nouvelle plaie.

La résilience existe toute seule peut-être et une plaie n’a pas toujours besoin de suture pour cicatriser naturellement.

Ai-je un exemple de résilience provoquée par un suture ?

Le sauveur a ses intérêts et on remplace souvent un mal par un autre mal.

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