Rouge Mary : « Je veux chanter ce que je ressens mais aussi mes espérances »

Rouge Mary chante avec Hercules & Love Affair, collabore avec Kiddy Smile et tord les normes de genre. Avant son passage à la Discoquette le 14 décembre et en attendant son projet solo pour 2019, on lui a posé quelques questions.

Rouge Mary Rock en Seine Hercules & Love Affair Friction Magazine
Rouge Mary lors du concert de Hercules & Love Affair à Rock en Seine (2017, United States of Paris)

Tu performes, tu chantes, tu es DJ. On t’a vue l’an dernier à un concert de Hercules & Love Affair, on va te voir en décembre à la Discoquette. Du coup, scène ou club : qu’est-ce que tu préfères ? Et pourquoi ?

Je suis beaucoup plus à l’aise et je me sens chez moi sur scène, je suis fait de ce bois. Je n’ai commencé à performer dans les clubs que très tard en réalité. J’y ai trouvé une énergie similaire à la scène, qui émane surtout des gens qui viennent écouter de la musique et danser. Alors je m’amuse aussi bien avec l’un que l’autre.

Tu te définis comme non-binaire et/ou trigenre : dans quelle mesure et comment cette identité influe sur ton travail et tes performances artistiques ?

Non-binaire, c’est plus une manière de justifier le fait que certaines personnes parlent de moi au féminin et d’autres au masculin et trigenre c’est peut-être pour mes apparitions parfois viriles, parfois diva et d’autres fois, neutres. En réalité je me définis surtout comme un être humain libre. Libre de toute catégorisation, tant pour mon identité que pour mon orientation.

Dans « non binaire » il y a « non » cette négation ne me caractérise en rien. Et dans « trigenre » il n’y a que trois genres au final, et si je m’en sentais un quatrième ? lol Ma liberté s’établit bien au delà des étiquettes. Après tout l’essentiel c’est d’être bien dans sa peau.

Quant à l’influence sur mes performances, sûrement que ma fluidité me permet visuellement un spectre plus large que la majorité des chanteurs… alors je ne sais pas peut-être que oui j’ai un petit truc en plus, et peut-être un autre en moins.

Je trouve qu’il y a un truc assez puissant qui se dégage quand on t’écoute ou te voit. C’est souvent positif ou en tout cas… fierce. Comment tu fais pour avoir autant d’énergie ?

Merci, je puise tout chez les gens justement, la générosité est sœur du partage. Je me sens comme tout le monde, du coup je me dis que les sentiments qui m’animent, animent certainement les autres aussi.

Ma propension à la positivité est spontanée et je me dis que ce qui marche pour moi doit marcher pour tous et toutes. C’est peut-être ça qui s’entend ou se voit chez moi.

Tu es en studio en ce moment : tu peux nous en dire un peu plus sur tes projets ?

Rouge Mary : Exactement, je travaille sur mon projet solo, dans un premier temps un EP, qui sortira courant 2019 avec des chansons en anglais et en français. L’esprit est pop avec un fil conducteur assez funk, saupoudré de rock et de sonorités ethniques même parfois, mais toujours beaucoup d’énergie et des textes sur mesure pour transmettre tout ce en quoi je crois. Des mélodies riches et soignées et avant tout fédératrices.

J’annoncerai le EP avec d’abord une reprise du grand Al Jarreau Boogie Down histoire de me présenter au public et aussi de donner un aperçu de ce qu’on pourra attendre dans mes compositions. Je veux chanter ce que je ressens mais aussi mes espérances.

Tu seras à la Discoquette le 14 décembre. Qu’est-ce que tu as prévu de faire ?

J’ai prévu avant tout de m’amuser en faisant un vocal DJ set résolument house. Je compte bien faire transpirer les clubbers les plus aguerris et tenter de faire de la Discoquette une pré-fête de fin d’année d’une famille complètement déjantée. Et qu’y vive l’Amour !

En attendant son EP, retrouvez Rouge Mary sur Soundcloud et sur son Instagram. Et évidemment le 14 décembre à la Discoquette.

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