Notre festival estival préféré revient au Cirque Electrique le 1er Juillet pour une seconde édition qu’on pressent particulièrement moite.
La théorie queer en pratique
Il va faire chaud sous le chapiteau. L’année dernière déjà, le fraîchement né What The Fuck Fest*** avait mis le feu au Cirque Électrique avec une programmation queer, militante et exigeante. Le public avait pu découvrir le film When we are together we can be everywhere de Marit Ostberg, ainsi que des dispositifs de réalité virtuelle 3D comme l’oeuvre Viens, de Michel Reilhac.
Comme l’expliquait à l’époque Marianne Chargois, travailleuse du sexe, performeuse et co-programmatrice du festival : “Les pensées féministes, les contre-cultures sexuelles, les militances queers, ne cessent de mettre en lumière les constructions culturelles et performatives à l’oeuvre dans les corps et les sexualités, produisent des réflexions sur les dimensions politiques des représentations, tout en menant de prolifiques expérimentations dans le champs artistique.”
Parmi les références des programmateurices, on retrouve des théoricienNEs comme Paul B. Preciado, Rachele Borghi, Sam Bourcier, Gayle Rubin, Judith Butler, par exemple ; des féministes militantEs comme Annie Sprinkle, des artistes tels que les Quimera Rosa, les Post Op, Diana J. Torres, mais aussi d’autres festivals comme le Porn Film Festival de Berlin, la Fête du Slip de Lausanne, le Only Porn à Lyon, ou encore Explicit à Montpellier (qu’organise aussi Marianne Chargois).
Une ambiance kink et punk
Cette année, ce sont toujours Marianne Chargois et floZif (à l’origine des soirées Playnight), qui tiennent les rennes du festival. Au menu, “performances radicales, usages non conformes des corps, artistes engagés, pensées et expérimentations insolites, expérimentales, documentaires, arty ou DIY”.
Le festival s’ouvrira sur Facerope, un atelier d’initiation aux techniques du bondage sur le visage organisé par Amaury Grisel et Franckie Vega, suivi de projections de films courts post-porno.
La performance Stigmate(s), proposée par un crew de trois membres “travailleurs du sexe, de genres fluides, queers, issus principalement du milieu rave-party et tekno underground”, interrogera la place des rôles de dominants et dominés dans les rapports BDSM.
Comme l’an dernier, What the Fuck Fest*** se terminera par une fête kink et punk avec un concert des Dykes Sbires suivi d’un DJ set du duo jumeau Law & Haktion. Autant vous dire qu’on dégouline d’impatience et qu’on se branle sur le trailer en attendant le 1er juillet.