Le groupe Zombie Zombie s’est associé à l’équipe de La Machine du Moulin Rouge pour programmer le Zombie Jamboree Festival. Le Zombie Jamboree Festival, c’est donc trois jours pour explorer l’univers de Zombie Zombie ; chaque soirée met à l’honneur une discipline, la musique live (c’était le 10 mai), le cinéma (le 11) et la musique club, vendredi 12 mai. On était à la soirée d’ouverture, on vous raconte.
Zombie Zombie, ce sont trois personnes, cinq albums, sept EPs, 3 remixes, des concerts en veux-tu en voilà, et surtout un univers très riche qui justifiait bien qu’on pointe le bout de notre nez à La Machine du Moulin Rouge un mercredi soir. Sur l’affiche, Zombie Zombie en live, Tristesse Contemporaine en DJ set et deux groupes, dont on ne sait presque rien : None et Tomaga.
En entrant sur le central de La Machine, on ne remarque pas immédiatement le DJ booth, haut perché, sur la gauche de la scène, faiblement éclairé. C’est Narumi de Tristesse Contemporaine, qui pré-chauffe la salle plutôt vide encore. Elle jouera entre 20 et 30 minutes à chaque changement de plateau.
Puis les 3 musiciens de NONE, un groupe parisien encore peu connu, entrent en scène. Grosse claque dans ta face, batterie hyper précise, saxo entêtant. Ça dure trente minutes, mais on est transporté-e-s directement dans un univers réjouissant. Une belle découverte, en somme.
Un peu moins maîtrisé bien que débordant de créativité, Tomaga, un duo londonien, nous emporte un peu moins loin, malgré son exploration qui emrpunte des chemins industriels, jazz et psyché.
Narumi de Tristesse Contemporaine nous ramène sur des sentiers plus familiers, au son de Crash Course in Science. Nouveau changement de plateau qui nous donne le loisir d’observer la profusion de matos qui se met en place. Zombie Zombie s’installe et montre qu’il a su se réinventer tout en restant dans la même lignée. Ouverture au saxo pour E. Jaumet, qui nous rappelle qu’il est un fervent défenseur de cet instrument. La musique de Zombie Zombie, toujours répétitive et entêtante, mélange sons électroniques analogiques et des rythmiques acoustiques et culmine dans des courses effrenées saisissantes. Accompagnée sur scène par les lumières de François Decourbe, qui faisait les lumières à l’ancienne pour Frank Zappa, Gong. Projecteurs et ses huiles donc il va se passer des choses en direct avec lui. On admire les images hypnotiques à base de jeux de projecteurs et de mouvements d’huile qui flottent sur le grand écran derrière la scène et sont projetés sur le public en éclats lumineux.
Entre temps, on a appris que le terme « Jamboree » désignait un rassemblement de scouts, on préfère quand le groupe nous parle d’une chanson Jamaïcaine et de réunion de zombies, (dans cette interview pour Gonzai), comme une grande plongée dans l’univers du groupe.
On sort de cette première soirée zombifié-e et avec l’envie d’assister aux projections du lendemain : Zombie Zombie a choisit une projection super 8 La Nuit des morts-vivants de Carpenter (en version ralentie ) de 20h à minuit au Bar à Bulles et a donné une carte blanche à Potemkine, sur le Central avec Dead Slow Ahead de Mauro Herce et The Magick Lantern Cycle de Kenneth Anger.
Enfin, vendredi 12 mai, le festival se terminera avec une soirée club à La Chaufferie de minuit à 6h avec Gilb’R, Tolouse Low Trax et, bien sûr, Etienne Jaumet qui jouera en live.