Avant son concert du 27 mars prochain au Badaboum nous avons posé quelques questions à Zebra Katz.
Est-ce que tu peux nous en dire plus sur le nom de ton nouvel album et de ta tournée « LESS IS MOOR » ?
Le titre LESS IS MOOR m’est venu à l’esprit quand j’ai commencé à écrire l’album. Après plusieurs premières tentatives infructueuses de création instantanée d’un classique, j’ai commencé à réaliser qu’une telle entreprise est quelque chose qui ne peut pas être forcé. J’étais limité par les possibilités infinies de ce qu’un l’album pourrait être. Puis, dans un moment de prise de conscience, j’en suis venu à apprécier que le fait que
tout s’est déroulé sans effort quand j’ai essayé moins. Cette expérience m’a donné l’inspiration
pour le titre de l’album. On donne systématiquement
moins aux Noirs et autres groupes marginalisés et on en attend toujours plus. Cet album marque un temps d’arrêt sur cette dynamique
En revendiquant moins, je fais également une déclaration minimaliste à une époque qui glorifie l’excès.
Quelles sont les questions qui devraient être abordées dans le hip-hop de nos jours ?
La question de la brutalité policière comme principale cause de décès chez les hommes noirs en Amérique.
Que penses-tu de la scène hip hop queer ?
C’est moins une scène qu’un film de fiction dont les Blanc.he.s cis semblent constamment parler.
Pourquoi y a-t-il si peu d’artistes de hip hop queer connu.e.s ici en France ?
Peut-être parce que le fait de les qualifier de « queer » les distingue, eux et leur travail, de l’artiste hétéro le plus connu.
Comment te sens-tu à l’idée de jouer en France ?
J’aime me produire à Paris parce que le public est très vivant et que l’énergie est contagieuse. J’ai hâte !
Vendredi 27 Mars 2020 – 19h30
TICKETS
BADABOUM
2 bis rue des Taillandiers, 75011 Paris
M° Bastille / Ledru Rollin
www.badaboum.paris