Si les prix des soirées ont tendance à s’envoler, pour la pride de Paris le 25 juin, la Discoquette et la Laverie s’associent pour une soirée aux multiples talents, abordable… et en famille (choisie). Comment réussir ce pari ? On a interrogé Ixpé de la Discoquette, qui n’en est pas à sa première soirée de pride… mais aussi quelques un·e·s de ses invité·e·s !
La Kiki Pride sera donc une grosse soirée… mais sans « gros » DJ : c’est entre copines. Pourquoi ce choix ?
Ixpé : On voit vraiment la pride comme l’occasion de se retrouver en famille, aussi bien en tant qu’orga qu’avec le public. Booker un nom connu ne nous aurait pas permis niveau budget de proposer toute cette programmation qui nous tient vraiment à cœur. Et autre point important, on voulait rester abordables à tous les portes-feuilles, et permettre aux queers qui n’ont pas forcément les moyens de sortir souvent de se retrouver et fêter la Pride ensemble. D’où le prix de 10€ en préventes malgré plus d’une vingtaine d’artistes invité.e.s.
On voulait rester abordables et permettre aux queers qui n’ont pas forcément les moyens de sortir souvent de se retrouver
Ixpé
Mais ce n’est pas parce qu’on n’a pas de méga têtes d’affiches qu’on a lésiné sur la qualité ! Niveau Discoquette, l’idée était que chaque DJ du collectif invite un·e ami·e pour partager les platines et on se retrouve avec un line-up 5 étoiles, entre Vilaine Dufrene, Osoloco, Mala Ika, Tin et Nannä Volta ! Et c’est sans compter les artistes côté pop avec le live de Hanabi The K, les DJ sets de Yanis, 1nsonge et Sativa Blaze.
Une soirée house et une soirée pop qui s’associent : c’est un hasard ou c’est la volonté d’être le plus pédé possible ?
Ixpé : On s’est associé avec La Laverie car Émily Tante est une amie et une fidèle de la Discoquette de longue date, c’était une évidence. Le fait aussi qu’elle propose une soirée qui met en lumière autant les drag queens que kings était important. On a essayé de faire une programmation qui reflète la scène queer actuelle dans toute sa richesse et sa diversité. C’est également pour cela que l’on présentera une scène ouverte pour 15 jeunes drags.
Et puis on connaît les goûts de notre public 😁 ce n’est pas parce qu’on adore danser en club sur des sets de Jennifer Cardini ou Laurent Garnier qu’on aime pas un Ariana Grande ou Britney de temps en temps ! L’envie c’est de rassembler un maximum de gens sur les différents dancefloors et de faire du Mazette un grand club à multiples facettes couleurs arc-en-ciel le temps d’une nuit.
Questions aux invité·e·s maintenant ! Quand on est à ma place, c’est un peu « obligatoire » de faire la fête le jour de la pride. Mais pas une obligation relou : juste le sentiment que si on s’amuse pas entouré des sien·ne·s ce jour-là, comment le faire à un autre moment ? Mais du coup, quand on est de l’autre côté des platines, c’est comment de jouer un jour de pride ?
Osoloco : C’est toujours une excitation différente, c’est sûrement un des rares gigs de l’année ou tous les copains sortent s’amuser en meme temps, le lâcher prise est différent. Ce sont souvent les meilleures fêtes. Je ne pense pas que ce soit une obligation de sortir (ou que l’on se sente obligé de sortir), l’excitation est palpable partout, c’est vraiment un jour unique à tous les niveaux pour la fête.
Tin : Jouer un jour de pride c’est pour moi un honneur et la célébration d’un hymne engagé à l’amour consenti sous toutes ses formes et tous ses genres.
Sativa Blaze : Bah écoute ça sera une première pour moi, habituellement pour la pride je suis dans la rue à défiler ou sur un char ou parfois même sur le podium mais cette année je serai aux platines et honnêtement je ne m’en plains pas !!
La pride, c’est sûrement un des rares gigs de l’année ou tous les copains sortent s’amuser en même temps… Ce sont souvent les meilleures fêtes.
Osoloco
Et comment vous allez-faire passer ces sentiments dans vos sets ?
Osoloco : C’est forcément différent d’un gig « classique » : c’est un jour ou on peut jouer des tracks plus fun, je pense, et se lâcher, sans pour autant se renier. La recherche et la sélection est forcément stimulante, on va chercher le vieux classique un peu perdu, le ressortir pour le dépoussiérer. J’ai toujours aimé trouvé le/les morceaux qui vont faire tilt dans la tête des gens, les surprendre, donc sur un gig de pride on le fait mais différemment, le vieux bootleg 90’s, le classique avec un vocal de diva, le remix un peu improbable.
Tin : Je ferai passer ces sentiments dans mon set avec le cœur et le corps. Ça sera physique, on va transpirer… et j’espère au-delà du visible : je me fie à mon alchimie avec la salle et mon partenaire de b2b Ba-Vic hahaha !
Sativa Blaze : Mon set ne va pas trop changer de d’habitude, hors Pride je joue que des sons très connotés queer ou juste archi camp ! Du coup pour la pride je vais devoir redoubler d’effort dans ma quête de gay anthems.
KIKI PRIDE by Discoquette & La Laverie Samedi 25 juin à partir de 20h au Mazette (Paris 12e) Prévente 10€ (ici), sur place 13€ Plus d'infos sur Facebook