Près de 15 ans après sa mort, le souvenir de Guillaume Dustan semble refaire surface et son fantôme se promener parmi nous : ici, le comédien Hugues Jourdain adapte Dans ma chambre en un seul en scène émouvant, là, on prépare une journée d’études consacrée à l’écrivain. Mais le projet le plus inédit dédié à l’agitateur gay est sans doute la rétrospective de films organisée par Olga Rozenblum, Julien Laugier et Pascaline Morincôme, respectivement productrice, commissaire d’exposition et chercheuse, qui ont décidé d’exhumer les films de l’écrivain à cheval entre Treize, le Centre Pompidou et le Luminor du 29 mai au 30 juin.
Réalisés à la fin de sa vie et inconnus du grand public, les films expérimentaux de Dustan, tournés à l’aide d’une petite caméra au poing, sont en grande partie tournés-montés en live : en guise de montage, l’écrivain s’amuse parfois à revenir en arrière sur la cassette pour y insérer de nouvelles scènes, ou à passer de la musique, l’arrêter et la reprendre pour y faire une bande-son en direct.
« Ils sont tournés à Paris dans son appartement et celui de Tim et Philippe, à Londres dans un squat queer, à Valence lors d’une conférence, à Zurich ou à Genève chez Tristan… Ils parlent d’amour, de sexe, de philosophie. Ils prolongent son projet littéraire et politique » explique le trio, qui précise : « Ces films n’ont pas été montrés de son vivant et n’ont pour la plupart jamais été diffusés depuis. »
Toute la programmation sur Facebook.