Melancholia : 3 questions à Diamanda Callas

Diamanda, drag queen impertinente et enfant terrible du cabaret légendaire Madame Arthur à Paris (sous le nom de Diamanda Callas), dévoile son second titre, Melancholia. Après le banger apocalyptique Soleil Vert, Diamanda s’associe de nouveau avec la productrice Kelyboy pour un titre pop-club en français, dans lequel elle raconte les dramas de dance-floor, les errances du dimanche-14h à la sortie du Péripate et tout ce que la nuit nous offre de fou et de beau. C’est poétique, c’est queer, et ça rentre dans la tête ! 

Qui es-tu Diamanda Callas ? Peux-tu nous parler un peu de ton parcours ? 

Je viens de Toulouse, je suis capricorne ascendant capricorne (ça peut faire peur…), et je vis à Paris. Je suis une drag queen, même si je préfère le terme travesti.e que je trouve très chic ! Je suis chanteuse, performeuse et artiste de cabaret. Ce personnage existe depuis 3 ans, mais il prend une dimension plus importante dans ma vie depuis que j’ai rejoint la troupe du cabaret Madame Arthur il y a un an. Diamanda est un vecteur d’expression et une excuse pour porter des robes incroyables d’un goût parfois douteux, mais c’est surtout elle qui m’a permis de reprendre le chemin de la scène après avoir lâché le chant et la musique pendant 12 ans. Pendant cette longue période, j’ai exploré ma créativité autrement, et maladroitement, notamment avec la création d’un magazine méga gothique, Spleen Factory, en 2014, qui est vite devenu un collectif de bras cassés avec lequel nous avons un peu tout fait, de l’édition à la production événementielle, la direction artistique, la création de vêtements, la vidéo, et même du traiteur ! 


Dis nous-en plus sur ton nouveau clip ? Comment s’est faite la collaboration avec Emma Burlet ? 

Melancholia, c’est un projet musical monté avec la productrice Kelyboy, dans la continuité du morceau Soleil Vert, que nous avons sorti en début d’année. J’avais envie d’un morceau plus cul, plus club, mais toujours un peu tristounet, parce que je reste une émo at heart ! Quand la chanson à commencé à trouver son son, j’ai tout de suite pensé à Emma, photographe et réalisatrice incroyable, qui me suis depuis des années sur les projets de Spleen Factory, et qui signait notamment les vidéos des soirées techno ANGST qu’on organisait jusqu’au premier confinement. Ses vidéos de soiréesétaient toujours très brutes, très hot, très transpirantes et organiques, et je voulais retrouver cette ambiance pour le clip de Melancholia. Comme on est très ami.e.s et qu’on se connaît par cœur dans le processus créatif, on s’est lancé un peu à la punk, et on est très content.e.s du résultat ! C’était super de pouvoir tourner avec mes soeurs drag Tuna Mess, Ten, Sissy, Sbete, Cassis Exquis et Uglylilith (la fine fleur du weird drag parisien !) ainsi que mon ami Pierre Barbrel et ma chérie Aurélien Gschwind, mais aussi avec Emma et son bébé Aava, on s’est beaucoup amusé en famille – au final c’est ce qui compte le plus pour nous !

C’est quoi la suite pour toi ? Des dates en live ? 

Je bosse sur un prochain morceau, et je continue de performer régulièrement chez Madame Arthur et ailleurs ! J’aimerai beaucoup défendre ces titres en live, j’attends la bonne occasion – ou bien d’avoir un répertoire plus étoffé. Pour la suite, j’ai surtout envie de multiplier les collaborations – la scène artistique queer en France et ailleurs est tellement riche, j’ai envie d’apprendre et de partager au maximum !

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