Déconstruction en instance est un cycle de neuf poèmes qui parlent d’une relation non-exclusive et questionnent la place que prend l’amour dans ces relations. Ecrits depuis une posture tantôt romantique, tantôt ironique, tantôt théorique (ou les trois à la fois), ces textes sont traduits du russe vers le français et inversement, dans un espace intérieur bilingue qui est celui de la migration et de l’exil. Sensibles aux espoirs, aux peurs et aux élans ratés, ils reculent plutôt qu’ils n’avancent, pour arriver à un point zéro, où tout est possible, mais plus rien n’a valeur de certitude.
Les textes de Lenny Smirno sont illustrés par Faust Lust Smiatek.
Déconstruction en instance
Neuf pas dans un (poly)amour
3. Attente
21h27
Je t’attends Je ne t’attends pas
Je t’attends Je ne t’attends pas
Je t’attends Je ne t’attends pas
Je t’attends Je ne t’attends pas
Je t’attends Je ne t’attends pas
Je t’attends Je ne t’attends pas
Je t’attends Je ne t’attends pas
Je t’attends Je ne t’attends pas
Je t’attends Je ne t’attends pas
Je t’attends Je ne t’attends pas
Je t’attends Je ne t’attends pas
Je t’attends Ou je ne t’attends pas ?
Je t’attends ou je ne t’attends pas ?
Je t’attends Je ne t’attends pas
Je t’attends J’hésite, peut-être que je ne t’attends pas
Non, je t’attends Non, je ne t’attends pas
Non, je t’attends Non, je ne t’attends pas
Non, quand même je t’attends Non, je ne t’attends pas
Je t’attends Ou je ne t’attends pas ?
J’ai mal à l’épaule Je ne t’attends pas
Je t’attends Je ne t’attends pas
Je t’attends toujours Je ne t’attends pas
Bruit de l’ascenseur Je ne t’attends pas
J’entends des pas dans le couloir
21h33
Tiens, tu toques à la porte