Sagittaire ma terre
Feu.
J’ai voulu remonter, te marquer à mes paupières
Me tremper un peu, me maquiller de tes yeux
Dans les boucliers de ma timidité,
La naissance d’une audace : essayer de rester
Je m’assois sans aucune peine et m’adosse sur ce canapé,
Le courant nous aime, et me coiffe toute fixée.
Je peigne toutes mes gênes,
De supporter ce courant incohérent,
Je bataille avec ces instants,
La transe en non de sens m’attache en grosses vagues,
Magnétismes de tes hypnotiques,
Multiples.
Assise pourtant sur le je-ne-sais-pas
Mon silence sculpte le magma
En extase, vers ce truc-là.
Flirter sur une envie de remonter,
Comme pour déshabiller, escalader mes désirs,
En prouesse pour me punir,
De chavirer vers cette maudite pire
J’ai pas tous les mots, alors j’aimerai savoir remonter
Rester comme un séjour : de vérité.
Remonter les marches, comme déshabiller
Mon émotion, oui : l’étudier.
Je te traverse dans mes travers.
Titubante, je me glisse, vers moi je me rentre.
En vrai, en moi.
Dans mes vapes je repars pourtant
Déjà étourdie, Déjà assommée.
Je tombe mon corps dans les draps de l’insomnie,
L’œil serré dans le creux de mes failles,
Je m’aime sans merci.
Mois de piété savoure ce pur.
Quelle était cette porte, avant fermée, double tour.
Cadenassée, peut-être inexistante. Qu’est-ce que tu as crée ?
Une unique clé,
Pour m’attraper m’ouvrir, me faire conjuguer
Ressentir.
Tu me prends la main dans un chemin
Ni tien, ni mien
Fabrique ma hors la loi,
Dans temps ton hors.
A faire tourner tes montres,
les suspendues de tes inconstances
Espérer d’être la mariée,
De toutes tes mouvances.
Tu t’installes loin, dans le cœur de mon enfant
A la racine de mes tourments,
A la race de mon simplement.
La nuit se finie, m’engloutie, m’enfume,
D’une dernière caresse, je me hâte, je me presse.
Je cours pour te dessiner,
Au moins t’attraper dans un de mes traits.
Mon doute du péché
Trop beau donc à éloigner
Cœur en fruit des absentés.
J’avais beau essayer de m’asseoir à côté
Tout près, presque en serré
Je te contemple toujours comme un horizon à regarder
Tu es trop donc assez pour mon cœur,
Et tu te sèmes dans toutes mes années,
Tu te plantes jusqu’au passé
Tu charmes mes prénoms et mes traversées
Crois-moi, je t’oserai au futur.
Inévidente, inexpliquée, à ne savoir voir,
Que tu n’étais pas à avouer,
Tu as poussé en secret, en silence
Je t’ai senti quand j’ai vu : tes branches
Tu as poussé en secret. Tu m’as explosée.
Trop d’espaces tu prends jusqu’à en sucer mes imaginaires,
Pas le temps de te fantasmer quand tu es déjà masse de réalité.
Le tournis a tout hurlé, tomber en amour
J’ai crié tous les secours
Excellente pour me barrer,
Je suis une impressionnée,
mais forcément nulle D’apprendre à te rester
A savoir rester sur ce canapé.
Soraya sera au Bordel de la Poésie le 14 avril