Sagittaire ma terre

Crédit photo : Matthieu Foucher

Sagittaire ma terre

Feu.

J’ai voulu remonter, te marquer à mes paupières

Me tremper un peu, me maquiller de tes yeux

Dans les boucliers de ma timidité,

La naissance d’une audace : essayer de rester

Je m’assois sans aucune peine et m’adosse sur ce canapé,

Le courant nous aime, et me coiffe toute fixée.


Je peigne toutes mes gênes,

De supporter ce courant incohérent,

Je bataille avec ces instants,

La transe en non de sens m’attache en grosses vagues,

Magnétismes de tes hypnotiques,

Multiples.


Assise pourtant sur le je-ne-sais-pas

Mon silence sculpte le magma

En extase, vers ce truc-là.


Flirter sur une envie de remonter,

Comme pour déshabiller, escalader mes désirs,

En prouesse pour me punir,

De chavirer vers cette maudite pire


J’ai pas tous les mots, alors j’aimerai savoir remonter

Rester comme un séjour : de vérité.

Remonter les marches, comme déshabiller

Mon émotion, oui : l’étudier.

Je te traverse dans mes travers.


Titubante, je me glisse, vers moi je me rentre.

En vrai, en moi.


Dans mes vapes je repars pourtant

Déjà étourdie, Déjà assommée.

Je tombe mon corps dans les draps de l’insomnie,

L’œil serré dans le creux de mes failles,

Je m’aime sans merci.


Mois de piété savoure ce pur.

Quelle était cette porte, avant fermée, double tour.

Cadenassée, peut-être inexistante. Qu’est-ce que tu as crée ?

Une unique clé,

Pour m’attraper m’ouvrir, me faire conjuguer

Ressentir.


Tu me prends la main dans un chemin

Ni tien, ni mien

Fabrique ma hors la loi,

Dans temps ton hors.


A faire tourner tes montres,

les suspendues de tes inconstances

Espérer d’être la mariée,

De toutes tes mouvances.


Tu t’installes loin, dans le cœur de mon enfant

A la racine de mes tourments,

A la race de mon simplement.


La nuit se finie, m’engloutie, m’enfume,

D’une dernière caresse, je me hâte, je me presse.

Je cours pour te dessiner,

Au moins t’attraper dans un de mes traits.

Mon doute du péché

Trop beau donc à éloigner

Cœur en fruit des absentés.


J’avais beau essayer de m’asseoir à côté

Tout près, presque en serré

Je te contemple toujours comme un horizon à regarder

Tu es trop donc assez pour mon cœur,

Et tu te sèmes dans toutes mes années,

Tu te plantes jusqu’au passé

Tu charmes mes prénoms et mes traversées

Crois-moi, je t’oserai au futur.


Inévidente, inexpliquée, à ne savoir voir,

Que tu n’étais pas à avouer,

Tu as poussé en secret, en silence

Je t’ai senti quand j’ai vu : tes branches


Tu as poussé en secret. Tu m’as explosée.

Trop d’espaces tu prends jusqu’à en sucer mes imaginaires,

Pas le temps de te fantasmer quand tu es déjà masse de réalité.


Le tournis a tout hurlé, tomber en amour

J’ai crié tous les secours

Excellente pour me barrer,

Je suis une impressionnée,

mais forcément nulle D’apprendre à te rester

A savoir rester sur ce canapé.


Soraya sera au Bordel de la Poésie le 14 avril

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