TRIBUNE : À Paris, les sportives gagnent-elles vraiment du terrain ?

Nous avons été contacté·es par l’association queer de volleyball Smash+(the patriarchy)  pour se faire le relais d’une problématique qui concerne directement leur pratique sportive et son avenir : l’attribution et la répartition des terrains de sport par la ville de Paris entre toutes les associations sportives parisiennes.

’attribution et la répartition des terrains de sport par la ville de Paris entre toutes les associations sportives parisiennes.


Cette attribution se fait pour une durée de 2 ans et à lieu le mois prochain, en juin. Smash+, s’associe à Sous les Shorts, Acceptess T, Décalage, 1001 lesbiennes et queers et Fièr·es pour réclamer la garantie de terrains alloués aux clubs féministes & queer :

« À l’occasion de la campagne de communication de la mairie de Paris visant à promouvoir la pratique sportive féminine, via l’affichage « les sportives gagnent du terrain » qui fleurit dans l’ensemble de la capitale, nous, associations sportives destinées aux femmes et aux personnes en minorité de genre, alertons sur la quasi impossibilité d’obtenir des terrains pour permettre notre pratique sportive. 

Les créneaux attribués aux associations sont réévalués tous les 2 ans. Il est nécessaire d’entamer une réelle réflexion quant à qui les occupe en priorité. Dans un paysage sportif parisien saturé, comment les femmes peuvent elles gagner du terrain si on n’en libère pas au profit d’associations visant spécifiquement les femmes et les minorités de genre qui ne se retrouvent pas dans le paysage sportif habituel ? On nous propose des solutions de bricolage, partage de terrains entre nous, attribution de locaux non adaptés car seuls disponibles perpétuant ainsi les discriminations que nous subissons déjà. Nous méritons mieux. 

Nous sommes des citoyen·nes, nous sommes plus de 50% de la population, nous existons et nous demandons une position ferme et claire des mairies quant à une meilleure répartition des espaces sportifs. A la veille des commissions d’attribution des terrains, que la ville de Paris s’aligne sur la promotion qu’elle fait du sport féminin. Communiquer c’est bien, mais agir c’est mieux. »

Tribune co-signée par : SmashPlus, Décalage, Acceptess T, Sous Les Shorts, Fier.e.s, Mille et une lesbiennes et queers