Projeté récemment à Cannes, le film de Robin Campillo 120 battements par minute qui revient sur les débuts d’Act Up-Paris semble avoir séduit la critique, les festivaliers et même les grandes figures militantes. Dans un touchant article paru dans Slate, Didier Lestrade, activiste gay et fondateur de la première branche française d’Act-Up, raconte sa surprise comme son émotion de voir cette histoire trop peu connue enfin racontée au cinéma, magnifiée par la justesse d’Adèle Haenel, de Nahuel Pérez Biscayart et d’Arnaud Valois. Selon lui, le film rend un puissant et bel hommage à tous ces pédés touchés de plein fouet par l’épidémie du SIDA et décidés à briser la loi du silence, comme aux nombreuses lesbiennes qui les ont vaillamment soutenu dans cette lutte acharnée contre la maladie. Un film qui pourrait (on l’espère aussi) parvenir à transmettre la ferveur militante des générations passées à la jeunesse d’aujourd’hui.
Pas facile, donc, d’attendre jusqu’à la sortie, prévue pour fin août 2017. En attendant, on se repasse en boucle (et la larme à l’œil) cette bande-annonce bouleversante sur fond de Bronski Beat. L’été est à peine commencé qu’on en attend presque la fin…